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Il n’y a pas beaucoup à dire sans entrer trop dans les détails concernant cette citadelle. Construite à l’emplacement de l’ancien acropole hellénistique, qui lui même remplaçait un temple Syro-Hittite dont il reste des vestiges du 1er millénaire av. J.-C., elle est perchée sur un tell -colline- qui s’élève à 50 mètres au dessus de la ville.

Se retrouver devant cet édifice est tout aussi surprenant qu’impressionnant… D’autant plus que le tout est entouré d’un fossé de 20 mètres de profondeur pour 30 de large. Si ce dernier fut construit au XIIe siècle seulement, les premières parties de cette imposante masse de pierres furent mises en place dès le Xe siècle. Les lieux étaient imprenables et ce ne serait qu’en usant d’un subterfuge, soit en se déguisant en chèvres, que les Arabes réussirent à y pénétrer pour ensuite s’en emparer, en 1176. C’est donc sous le règne d’al-Malik al-Zâhir Ghâzî, fils de Saladin, que les travaux les plus importants furent réalisés, à l’époque des Croisades : dans sa forme actuelle, l’essentiel de cette forteresse date de cette époque, même si plusieurs campagnes de constructions et autres rénovations eurent lieu par la suite.

Les croisés ne réussirent jamais à s’emparer du site, modèle d’architecture militaire arabe s’il en est, mais l’un d’eux fut pendant 16 années un de ses hôtes de prestige : Renaud de Châtillon, le prince franc d’Antioche, y fut en effet gardé captif.