Istanbul moderne
Le recensement officiel dénombre 13 millions d’habitant à Istanbul. A première vue, elle n’a rien à envier aux principales villes du Sud du vieux continent dont elle fait partie. Mais ça n’est qu’une impression que j’exonèrerai volontiers des considérations économiques actuelles…
Je parlais de recensement officiel, mais les autochtones parlent de 17 millions d’habitants. Là, ce sont des estimations officielles qui en feraient la ville la plus peuplée d’Europe! Avec ça, c’est aussi la capitale économique de la Turquie où il y a en quelque sorte Istanbul et le reste. Un peu à l’image de Paris et la France, certainement de manière plus contrastée.
C’est dans tous les cas une ville en pleine croissance : ma virée dans la banlieue a été l’occasion de découvrir un réseau de métro, en fait un tramway, qui n’est complet que sur les plans de la compagnie locale. Un peu inconfortable lorsque l’on compte sur certaines correspondances, mais il faut laisser un peu de temps au temps, pis je suis en vacances.
Une virée banlieusarde sans grande surprise, entre ensembles d’immeubles d’habitation relativement récents, des usines de confection textile et, bien entendu, toujours ces minarets et coupoles qui sont là pour rappeler au visiteur qu’il n’est pas dans la banlieue madrilène…
Quoi qu’avec la mer, il n’y a aucun risque! C’aurait pu être Barcelone, quoique le littoral n’y ressemble pas du tout et moins encore le bâti des quartiers périphériques. Non, Istanbul a plus à voir avec une ville comme Lisbonne : 7 collines -comme Rome- en bordure de plusieurs plans d’eau, il ne m’en faut pas plus pour ressentir un peu de saudade…
Mais je suis déjà revenu de l’autogar et me retrouve dans le quartier de Karaköy, côté occidental donc, au Nord de la Corne d’Or. Et le soir même, un match d’Europa League se prépare. Ce sera Besiktas-Tel Aviv. Si les vendeurs d’écharpes sont déjà là, les supporters sont encore rares en ce début d’après-midi. C’est tant mieux.
Je me retrouve donc devant le stade du Besiktas, BJK Inönü, doté d’un peu plus de 32 000 places. Besiktas fut le premier club de football créé en Turquie -1903-, l’un des 3 plus connus d’Istanbul avec Fenerbahçe et Galatasaray, dans une ville qui compte pas moins de 5 clubs dans l’élite nationale. C’est un fait : les turcs sont passionnés de football.
Mais c’est le Palais de Dolmabahçe qui était mon but pour cet après-midi. Manque de chance, il est exceptionnellement fermé ce jour là, et je me contente donc de son entrée et de sa tour d’horloge de pur style baroque ottoman.
La suite sera une balade pédestre sur les bords du Bosphore, à l’affut de quelques images indélébiles. Bon, je sais, le Grand Prix Paris Match du Photojournalisme est pas pour aujourd’hui!
Ca n’empêche pas d’essayer de capter des couleurs et des formes représentant une idée, donnant à l’abstrait des contours via quelques contrastes. Ici, la modernité d’une ville ancienne?
Bon, évidemment, les avenues sont une chose qui masque tout ces détails bien plus étonnants qui nous sont le plus souvent révélés dans les petites rues adjacentes. Ici, un toboggan!
Ou plutôt de quoi évacuer le plus simplement possible les déblais dus aux fouilles archéologiques en cours juste à côté…
Me dirigeant désormais vers la Tour de Galata, je longe le bord de mer depuis une rue élevée où la vue sur les luxueux paquebots est quasiment imprenable…
Le quartier est populaire en tous cas, fait de petits immeubles d’habitation et de pavillons individuels plus anciens, à l’image de celui-ci, traditionnel.
Au passage, le visiteur risquera l’over-dose de minarets, quoi qu’il soit préférable d’apprécier! Ici, la Mosquée de Dolmabahçe, dont les minarets sont les plus fins du monde!
Sinon, il reste bien quelques églises, mais avouons que le cadre est tout de suite moins… Exotique? Cas particulier et pas représentatif, c’est plus certain!
Mais voilà qui est neutre et coloré, même en dehors des quartiers les plus touristiques. C’est appréciable, avant ma prochaine étape.
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