De Chefchaouen à Fès
Comme tous le long de notre parcours, l’un des nombreux hommages au Royaume chérifien : ce fut pour moi l’un des aspect les plus visibles du régime politique en vigueur dans le pays.
L’essentiel des photos qui suivent ont été prises depuis le bus. Je me souviens que le relief brut, sauvage, semblant vierge des actions humaines, de travaux plus ou moins pharaoniques, fit partie des aspects les plus frappants de ma virée, la terre n’étant « que » cultivée.
Notre jeune amie suissesses ne fut pas des plus intéressée par de telles réflexions, mais elle était bien mal placée pour…
Quant à moi, j’ai bien tenté d’entrer dans le vif du sujet proposé par Lévi-Strauss dans Tristes tropiques… Dois-je avouer que cette lecture est aujourd’hui toujours en plan?
Le paysage qui défilait sous mes yeux était bien plus captivant, malgré un temps qui ne fit pas honneur à la réputation du pays. Mais au moins, nous n’eûmes pas à supporter la climatisation à outrance bien souvent imposée dans les bonnes compagnies de transports locales.
Les arrêts furent fréquents et les forces de l’ordre en étaient parmi les principales causes : pour le coup, les autochtones sont pressés de descendre du bus et de se soumettre à différents contrôles ; c’est aussi une occasion pour une sacrée valse de marchandises en tous genres.
Plusieurs anecdotes me reviennent en tête. La plus frappante concerne les transporteurs locaux, comme sur cette photo. Le succès de la marque américaine Nike était phénoménal! A tel point que les véhicules en étaient pour la plupart décorés. Mais ce n’étaient point des autocollants et autres matériaux promotionnel de la marque, mais bel et bien des fabrications artisanales en bois! « Niké » est aussi la personnification de la Victoire en Grèce ancienne quand en arabe, le mot signifie « faire l’amour » dans un sens plutôt péjoratif…
Puis vint la pause obligatoire et bienvenue puisqu’il était temps de manger. Kofté pour tout le monde et thé à la menthe, bien sûr!
Puis nous avons continué notre route, traversant quelques rares villages qu’il fallait encore deviner dans le paysage, au milieu des blés d’hiver…
… Les canaux d’irrigation étant avec la route les principales infrastructures notables. Le notable aussi, ce fut cette femme d’un certain âge, debout dans l’allée centrale de notre autocar et à laquelle je finis par offrir ma place…
… Bien mal m’en prit de défrayer les usages locaux! Je ne pensais pas à mal et la personne accepta sans mot-dire ma proposition. Le regard étonné et moqueur de l’assistance masculine et les nombreux chuchotements provoqués par mon offre me firent un sacré effet! Pas de violence ni de prise à parti, mais c’était noté.
Il valait mieux me concentrer sur la fin de notre parcours. Notre but approchait. La preuve? Cette immense décharge dont le rôle semble dépasser ses premiers attributs. Mais c’est aussi une manière de recycler. Ben ouais..
Au loin, au-delà des oliveraies et autres cultures, on devinait la grande ville, sanctuaire caché dans un écrin de verdure. Bien des surprises nous y étaient réservées. Pour notre plus grand bonheur.
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