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Parti la veille à 12H de Lyon avec un arrêt d’une heure à Lisbonne, je suis arrivé à 21H à Rio. Bon, il faut quand même compter 5H de décalage horaire, ce qui en heure française donne 2H du mat’.

Il faisait nuit noire, mais le survol de Rio de Janeiro a été bien loin de me déplaire : lumières à profusion, paysage de pointillés blancs et jaunes dans le noir, à l’infini, aucune limite hors mer et ciel : fabuleux! Et puis on en devine même le relief accidenté : imaginez, ces pointillés là, sans organisation, posés là de manière brouillonne, ce sont les « morros », ces monts le plus souvent coiffés de favelas. Et ces autres points tirés à la règle et à l’équerre, alignés par les géomètres, ce sont les rues de Rio de Janeiro, à perte de vue… 6 000 000 d’habitants intramuros, le double dans l’aire urbaine, ça donne au moins autant de petites lumières…

Mon premier trajet à Rio s’est fait en taxi. Un taxi qui a bien profité de mon erreur de débutant en me facturant 4 fois le prix de la course : c’est ce qui arrive quand on avoue que c’est la première fois qu’on est au Brésil et que le compteur est trafiqué. Rien de grave, ce sont les aléas du voyage, et j’ai payé d’entrée pour toute la durée de mon aventure : ç’aurait pu être bien pire, d’autant que le chauffeur m’a quand même fait une présentation minimale des endroits où nous passions.

Bref, ce matin, je me suis réveillé très tôt, mais pour me mettre au rythme local, j’ai forcé la grasse mat’. Une fois dehors, il fait bien 30° déjà et je n’ai qu’une idée en tête : voir Rio de tout en haut, voir Rio du Corcovado. C’est parti pour cette première journée carioca!

Le Corcovado, « bossu » en portugais, est l’un des nombreux reliefs qui surplombe la ville, à 710 mètres d’altitude. C’est lui qui, depuis 1931 est surmonté de la statue du Christ Rédempteur.La plus grande partie de ma journée s’est donc déroulée là haut, se terminant par une reconnaissance de la Rua das Laranjeiras [rue des orangers] jusqu’à la plage.