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J’apprends forcément au dernier moment qu’il y a eu des inondations en Allemagne et qu’il s’en est fallu de peu que le concert soit annulé. Bon, toute manière, à l’heure où j’apprends çà, je suis déjà en Suisse. C’est tout vert et ça fait du bien. Départ 11H30 des environs de Genève pour 6H de route le long de la frontière française, à travers Suisse et Allemagne. Il fait beau et c’est même l’occasion pour moi d’apprendre que la saucisse au curry est un plat national allemand. Pas mal.

Arrivés 18H, changement de chemise parce que comme à chaque fois ça va être le concours de chemise, et puis on va vers la forteresse, là… Moi qui m’attendais à un champ de boue, tout va bien en fait et le cadre est bien sympa dans ce fameux Reduit. L’ambiance a l’air bien détendue, il fait bon, et le tout est d’autant plus appréciable que je tombe directement sur la clique parisienne : pas eu le temps de voir où était la scène que j’ai déjà une Beck’s à la main. Que du bon en perspective, donc… On prend donc quelque nouvelles pendant que les groupes défilent sur scène : ça a commencé très tôt donc, mais comme d’hab, je fais la fine bouche : je suis venu voir le jamaïcain. C’est pas les amis suisses qui me contrediront! Le son est sympa mais rien de transcendant de toute manière, sauf pour la vue peut-être, avec The Lineup et ses trois choristes de rouge décolleté vêtues. Mais c’est peu après 20H que ça commence à devenir sérieux : les belges des Caroloregians sont montés sur scène et une fois n’est pas coutume, c’est leur son qu’ils envoient, mais le son qu’il faut! On va une nouvelle fois être bien servi pour déguster le musical charriot!

Bon, Monsieur Harriott monte sur scène et ça commence avec un Ska que je n’ai pas dans « mon répertoire », mais la voix et la pèche ont l’air là et c’est bien le principal. Les gens se massent et comme par hasard, y’a toute une clique française qu’est passée tout juste devant, y compris des gens qui sont plutôt là pour raconter leur vie qu’écouter celle de Derrick Harriott, bref.

Pour suivre, on commence à avoir nos réponses à certaines questions : que v’a-t-il chanter? Ben un peu de tout, y compris de ses productions, comme ce John Jones qui arrive en 3e position et est bien repris en choeur : ah la la, c’est bon! Puis vient une séquence Rocksteady, non moins reprise en choeur… Ca commence, dans mes souvenirs, avec Do I Worry, et tout est là : voix grave et suave qui monte dans les aigus, choeurs, ma foie, assurés… On ferme les yeux et le 45 est sur la platine. Mais on n’est pas là pour fermer les yeux justement, donc on regarde, on chante, on danse…

Sinon, ça plaira peut-être pas à certains, mais il a l’air de connaître ses chansons par coeur! Enfin, je sais pas, c’est peut-être pour la blagounette qu’à un moment il commence à sortir un papier et à chanter le texte de manière pas très assurée. Ben, ça a pas duré longtemps, et autant dire que le plaisir d’entendre sa voix est redoublé sur le coup. Lui, ça a l’air de l’amuser!

Un petit Solomon, ou plutôt une version longue qui me donne envie d’aller faire un tour, m’en suis certainement trop saoulé de ce magnifique morceau par le passé, et donc je rate le Loser et arrive sur la fin de Stop That Train : ça valait bien la peine de faire 700 bornes, mais on assume, la bière est assez bonne après tout, et faut bien profiter de tout. La suite est un vrai régal, et je vous passe donc les commentaires…

Enfin, surtout, elle arrive vite, la fin! 3 titres et puis s’en va : pas de rappel, j’ai beau avoir tenté d’en profiter le plus possible malgré les activités diverses, ben y’a quand même comme un petit regret, là! Ok, c’était excellent, mais 1h (?) de set, ça passe à une allure incroyable! Le tout sans Message From A Blackman et autres petites sucreries soulful qui font partie, au même titre que ses Rocksteady, de mes morceaux préférés du sieur : Some Guys Have All The Luck, Since I Lost My Baby ou encore Brown Sugar… A la limite, j’aurais préféré ça que les titres qu’il a chantés qui ne sont pas de lui, mais je ne me plains pas : c’était excellent et pour ce que j’ai vu, tout le monde était aux anges! Mission accomplie!