Hopeton Lewis – Riverside Stomp 10, Mayence [DE]

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D’abord, il faut souligner, pour gommer les réticences et autres clichés qu’il pourrait y avoir chez certains, qu’il n’y’a pas que la bière en Allemagne, y’a aussi de bonnes spécialités culinaires, des belles villes comme Mayence, et puis j’arrête quand même là avec ces propos dithyrambiques parce que je commence à sentir quelque chose de malsain. Je suis un gars du sud, hé!

Côté concert, avec une belle équipée, nous sommes arrivés juste pour les Pressure Tenants, en gros. Je n’ai pas pu trop suivre, mais ça avait l’air bien : des reprises essentiellement, de Laurel Aitken, évidemment, à Alton Ellis et consorts. Bon son, bon musiciens à priori, ce qui se confirmera par la suite puisqu’ils ont backé le Sieur Lewis.

Topcats, j’ai déjà suivi un peu plus, et là ce fut une très bonne surprise! J’avais quelques titres d’eux sur un cd à l’époque, mais je n’avais pas remis que c’était ce groupe. Ceci dit, le son est très caractéristique et les souvenirs sont revenus bien vite. Grosse basse, quelque chose de planant, dansant, forcément, avec une jolie japonaise au saxo et un Natty Bo très très chaud… Bon, il se la joue plus années 20-30, fou fou comme ces « belles » années-là avec sa queue de pie, chaussures à cache lacets blancs et cette espèce d’ouchanka en simili panthère. Un gros plus pour cette reprise de Ba Ba Boum qui prend à revers le refrain entêtant, ça résonne encore, superbe show pour ce que j’ai suivi.

Et puis vient le moment, dans l’ordre, d’aller se soulager, récupérer une bière et aller squatter tout devant. Ca tombe bien, les allemands sont bien organisés et pas plus pressés que ça d’être aux premières loges. Il m’est assez surprenant de voir arriver Hopeton Lewis accompagné de près, tenu par le bras, dans un costume bien loin de la classe avec laquelle il se présente sur son site officiel, mal rasé sans sa barbichette bien taillée : première craintes face à ce que j’avais l’impression de voir comme un homme d’affaire déchu et ruiné. Et puis, il semble atteint de cécité, m’enfin, beaucoup de suppositions et je n’avais pas vu qu’il avait un plâtre. En tout cas, rien n’augure un spectacle visuel de premier ordre, c’est une certitude. Première impressions passées et gommées d’emblée par une voix profonde, moins suave, bien souvent, que ce que j’ai l’impression d’entendre sur son LP Merritone, mais néanmoins superbe, parfois caverneuse qui te prend aux tripes. Je suis bien incapable de dire par quoi Monsieur Lewis a commencé, j’ai oublié déjà, mais Sound & Pressure a suivi, en dessous de mes expectatives vu le point auquel j’aime ce morceau. Il manquait justement cette pression, c’était joué au ralenti, avec quelques riffs d’orgues à peine, très mous. Une impression que le groupe suit plus le chanteur que ce qu’ils jouent ensemble, et là quelque doutes me reviennent : quel show va-ce être? Tant pis, profitons… Ben le reste ne fut que du très bon, un superbe partage entre le chanteur pendu à son micro et un public pas déchaîné, mais attentif, presque compatissant et pourtant, ça se sentait, réceptif (en fait je suis dans ma propre tête là, ahah!). Je crois qu’on a eu A De Pon Dem, un Right Track super bienvenu, un Shaka Laka Boum dont je ne me rappelais même plus qu’il était l’interprète, un superbe Take It Easy, bien sûr, et puis Cool Collie comme déjà dit et un reste de playlist qu’est passé comme une lettre à la poste sans que j’en garde pour autant le souvenir. Seule ombre au tableau, un rappel fait d’un unique morceau, No Woman No Cry, pourtant pas dégueu, bien loin de là.

Résultat des courses : un bonheur d’être sur place, des frissons qui se transforment en pas de danse et reprises de refrains, simplement parfait! Ne manquait plus, à mon avis, qu’un petit Let The Little Girl Dance. Tant pis, pour une autre fois peut-être! [Hopeton Lewis est décédé le 4 septembre suivant…]

La suite de la soirée : le Two Tone Club avec quelques morceaux qui m’ont bien plu et d’autre moins, dans un tempo un peu trop élevé pour moi, avant de passer à des boissons light pour assurer sur le dancefloor jusqu’à 4H avec du bon son. Ben ouais, on a eu que ça!