Aveiro
Nous nous sommes arrêtés à Aveiro car je recherche ces petites maisons de pêcheurs…
… Toutes bariolées, au milieu desquelles je m’étais perdu en 1999, entre dunes de sable et pinède.
Force est de constater que nous n’y sommes pas encore, si nous y arrivons. Nous avons toute la journée devant nous, et la visite d’Aveiro commence par celle d’une église, pour changer…
Azulejos et petits délires baroques dans l’Igreja da Misericordia d’Aveiro, au milieu d’une rue commerçante, celles des Combatantes da Grande Guerra : un hommage de plus au début du XXe s. dans cette ville quelque peu musée à ciel ouvert.
En effet, bien que centre artistique baroque au XVIIIe siècle, après une longue période de déclin, Aveiro est aujourd’hui connue pour ses nombreux ouvrages de style Art nouveau.
Construite sur les bords d’une ria restée longtemps bouchée, Aveiro était un port florissant porté par la pêche à la morue jusqu’en 1575.
Sa réouverture sur l’océan en 1808 signifia le redémarrage de sa croissance, avec des industries de salines, pêche, conserve, porcelaine et céramique. Les moliceiros, ces bâteaux en demi-lune autrefois dédiés au transport d’algues…
… Se sont aujourd’hui reconvertis dans le transport de touristes sur les canaux de la ville surnommées la Venise portugaise.
Le centre Art nouveau de la ville doit donc être le témoin d’un âge d’or relativement récent.
Et y consacre même un musée et un parcours urbain.
Y est souligné un Art nouveau mis au goût local…
Dans des publicités pour le vin de Porto, par exemple…
Ou à travers le rôle de certains architectes dans le développement dudit style dans les environs…
Quand ce ne sont pas tout simplement les activités de la ria qui sont présentées via ce medium stylé…
Evidemment, nous faisons quelques incartades durant cet itinéraire…
Les églises baroques ne sont jamais très loin.
Ici, l’église Vera Cruz sur la place 14 de Julho.
Quant aux canaux, et bien je n’ai jamais été à Venise, mais disons qu’ils ne m’ont pas plus positivement marqué que ça. Surtout, comme ici, lorsqu’ils sont longés par une autoroute : on est à la limite entre la vieille ville et la ria dans la 3e ville industrielle du Portugal.
Et tout finit par se mélanger, finalement, au gré des rues empruntées…
Architecture contemporaine…
Architecture religieuse -chapelle São Gonçalinho- et place pavée traditionnellement, avec vagues représentées ici…
En fait, plutôt qu’à Venise…
On pourrait parfois se croire à Bruxelles, mais vite fait!
En tous cas, ce ne sont pas les activités qu’il manque pour les touristes et les locaux n’hésitent par ailleurs pas à nous héler : rien de plus désagréable…
Le vintage est à la mode au Portugal aussi, et une boutique dans un édifice tel que celui-ci est visitable…
Pour l’allergique que je suis.
Nous sommes sur le départ, mais une visite de la cathédrale s’impose : en effet, de l’extérieur, cette dernière a l’air remodelée jusqu’à récemment. Voyons s’il en est de même dans ses murs.
Et en effet, la juxtaposition des styles est étonnante…
Nous faisons ensuite un essai sur le littoral pour voir ces fameuses maisons bariolées…
Hélas, le temps s’est couvert…
Et les lieux ne sont pas ce que j’attendais : tout trop propre, tout trop grand : rien à voir avec les maisons de pêcheurs de 20m², sous les dunes, que j’avais vues à l’époque : sauf pour les couleurs, reprises aussi sur les grandes maisons familiales récentes.
C’est sympa, mais pas du tout ce que je voulais revoir : ça a trop perdu de son authenticité par rapport à mes souvenirs. La prochaine fois, j’essaierai vers Figueira da Foz! Bien qu’une visite plus complète d’Aveiro puisse être envisageable : la ville a l’air très agréable, dans l’ensemble.
Nous traçons notre route vers Barcelos, non sans une dernière visite, perdue en rase campagne : l’église de Vàlega.
Peu communes que les décorations de cette église du XVIIIe siècle. Mais ne nous y trompons pas, l’essentiel de ces dernières ayant été faites entre 1923 et 1975. Ca a son charme… Mais rien à voir avec ce que nous pourrons voir demain à Porto!
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