Porto
Il y a encore une ligne de tram du début du XXe s. en service à Porto : il est moins présent qu’à Lisbonne, mais comme dans la capitale, ça lui donne cette toutche rétro supplémentaire.
Bon, c’est autour du Pont Dom Luis I que le plus gros de ma journée va s’organiser.
Un Porto pittoresque, donc. D’ailleurs, je n’en connais aucun autre!
Au loin ici, vers l’est, c’est le Pont de l’Infant que l’on peut voir : le 3e pont depuis l’embouchure du Tage vers l’intérieur, baptisé en l’honneur de l’Infante Dom Henrique, instigateur des Grandes découvertes, né à Porto.
Le Pont Dom Luis I porte lui le nom du roi qui l’inaugura en 1886.
Contrairement aux idées reçues, il fut bien construit pas un disciple de Gustave Eiffel, mais pas par sa société. Il relie Porto, que l’on voit ici, à Vila Nova de Gaia, de l’autre côté du fleuve Douro.
C’est ici le centre historique donc touristique de la ville. C’est par ces ruelles escarpées que je suis descendu, plus tôt.
Porto a fait sa fortune sur le vin du même nom, distribué aux anglais dans un premier temps puis dans le monde entier à partir des quais bordant le Douro, alors que les vignes donnant le fameux breuvage se trouvent à une centaine de kms à l’intérieur des terres, toujours sur les bords de ce cher Douro.
Les embarcations qui, dans le temps, servaient principalement au transport du vin sont aujourd’hui au service des touristes.
Porto, c’est aussi des murailles médiévales. Pas pour rien qu’on l’a connaît aussi sous le nom de « Cidade Invicta », la Cité Invaincue.
De l’autre côté du Douro, à Vila Nova de Gaia, sur les bords du Douro se trouvent les caves de Porto ax noms évocateurs…
Quand j’étais petit, les rares français qui se rendaient au Portugal visitaient toujours ces caves…
J’ai gardé la sensation que c’est la seule chose dont ils revenaient ravis : la raison pour laquelle je n’y ai jamais mis les pieds?
En tous cas, dans les environs, côté Porto, ça a l’air assez pauvre et décrépit. Pas de sensation d’insécurité pour autant, Peut-être est-ce un quartier resté « populaire », tout simplement.
Les touristes, en tous cas, s’y font rares. Ils ont moins de temps encore que j’en ai moi-même, peut-être. Je me rends sur le parvis de la Sé, la cathédrale locale. Elle est plutôt excentrée du centre de Porto, mais dominante de sa colline.
Elle offre donc un panorama intéressant, avec ici l’église Santo Antonio dos Congregados et au loin, la tour de l’Hôtel de ville.
En pivotant sur la gauche, on aperçoit la Torre dos Clérigos, Tour des Clercs.
Et bien entendu, encore des églises…
Se signalant le plus souvent simplement par leur clocher. Après tout, ils sont aussi fait pour ça.
Toujours sur le parvis de la Sé, tournant le dos à la ville, un Saint George et son dragon qui semblent plutôt amis ici, ont vu leur vue bouchée par la construction de l’office du tourisme local.
Décidément, tout Porto s’offre à moi depuis ce lieu stratégique : ici, on devine le Douro qui descend vers l’océan, avec Vila Nova de Gaia de l’autre côté, et surtout, au second plan, le Palais de la Bourse, qui fera l’objet d’une visite.
Statue équestre de Vimara Peres, seigneur de guerre du Royaume de Galice qui reprit Portucale -Porto- aux Maures en 868. Vimaranis, ville fondée en son honneur devint… Guimarães, où il mourrut en 873.
La Sé de Porto, où se mêlent plusieurs styles à l’original roman, est fermée ce jour : ça n’est à priori pas une grande perte, il y a d’autres choses à voir dans l’Invicta.
Comme les étudiants aux costumes traditionnels… C’est plus ou moins l’époque de la rentrée universitaire, autant dire qu’ils arborent d’autant plus fièrement ce vieil uniforme.
Sur la place de la Liberté, plus court que place du Général Humberto da Silva Delgado, candidat des opposants au régime salazariste à la présidentielle de 1958 : au premier plan, statue équestre de Dom Pedro IV de Portugal, aussi Dom Pedro I du Brésil ; au dernier plan, l’Hôtel de Ville de Porto. Commencé en 1920, il ne fut achevé qu’en 1957. Sa tour culmine à 70 m.
Porto, c’est aussi la ville qui abrite l’un des trois grands clubs du football portugais, le FC Porto. Du fait de ses succès sur la scène nationale, il est année après année présent sur la scène européenne, où il compte plusieurs succès. Parmi les visiteurs da la ville, on peut donc compter de nombreux fans de football, comme cet autocollant en atteste.
Sur la Praça dos Clèrigos, la librairie Lello e Irmãoes, consacrée comme l’une des plus belles librairies du monde. Vaut néanmoins vraiment le détour!
Un peu plus haut, l’Eglise des Carmes…
Tapissée d’azulejos sur tous ses murs…
Les étudiants sont partout : c’est la saison du bizutage.
C’est le moment de prendre un peu d’altitude, depuis la Torre dos Clèrigos.
Depuis la plus haute tour du Portugal, construite au XVIIIe s., à 75,60 m. au dessus de la ville, le panorama est unique. Vous n’aurez pourtant droit, pour cette fois-ci, qu’à cette vue en direction du Douro, sur la Sé et le Palais épiscopal cachant le Pont Dom Luis. Coté Vila Nova de Gaia, ce long bâtiment est le Monastère de la Serra do Pilar.
Et encopre, les traces laissées par les nombreux supporters de football qui enfilent l’habit du touriste entre deux avions et un match.
Dernière visite de la journée, sur le chemin du retour, la gare ferrovière de São Bento. Sur le plafond sont indiquées les directions des deux fleuves les plus proches.
Mais ce sont surtout les azulejos la décorant qui valent le détour…
En décrivant des scènes de vie populaire portugaise…
Ou des grandes batailles de la même époque : celui-ci met en scène Henri le Navigateur lors de la prise de Ceuta (Maroc) en 1415. Cette bataille fut le point de départ de l’organisation des explorations maritimes portugaises par l’Etat.
Certaines scènes de vie populaire des XIIe et XVe s. ne sont pourtant pas sans me renvoyer à du vécu, tout petit.
Et voilà pour l’ensemble auquel l’architecte aurait oublié les guichets. Un fait qui reste toutefois à vérifier.
Il est temps pour moi de rentrer à Barcelos. Demain, j’ai prévu de rester dans les environs.
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