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Mindelo. Nous sommes arrivés la veille, vers 22H, après une toute petite heure de vol et 10 minutes de taxi. Il faisait nuit noire,mais la ville était belle, avec son centre éclairé, pareil à un centre ville européen, avec ses belles bâtisses de l’âge d’or, d’une autre époque. Un premier coup d’oeil furtif, à travers les vitres du taxi, à partir duquel nous avions bien du mal à faire le lien avec les propos d’une barmaid à Espargos, qui mettait Mindelo au rang des villes cap-verdiennes dangereuses. Il s’agirait donc de faire attention, mais notre taxi dans un premier temps, puis le gardien de l’hôtel dans un second, démentiraient de manière on ne peut plus naturelle cette mise en garde. Nous nous dirions alors : « certainement le pouvoir de la TV, qui ne fait que colporter les malheurs, comme chez nous… ». Et ce ne sont pas les voisins de chambre rentrant à des heures tardives qui démentiraient, encore une fois. Pour notre part, fatigués, ce serait pizza et dodo avant la découverte de Mindelo.

Si l’on ne connaît pas Mindelo, on ne connaît pas le Cap-Vert, selon le dicton local. Bon, pour les quelques jours que nous devions y passer, il n’était pas question de se figurer tout comprendre d’un coup. Mais ça tranche avec Sal, dès notre arrivée, et le matin arrivé le confirmera.

Avec environ 72 000 habitants sur les près de 77 000 que compte l’île de São Vicente en 2010 et les près de 540 000 que compte l’archipel, Mindelo est la deuxième ville du pays, avec un titre honorifique de capitale culturelle. Première approche.