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Le grand jour, ou du moins celui autour duquel nous avons organisé notre séjour au Cap-Vert. A défaut d’avoir vu celui de Rio de Janeiro, je souhaitais voir un évènement du genre, dans le même type de creuset. Le Carnaval de Mindelo, donc.
Je n’ai jamais eu l’occasion de voir un tel évènement d’une telle ampleur, et comme assez généralement depuis le début de ce voyage, je ne sais pas trop à quoi m’attendre, bien que le défilé du groupe Samba Tropical, la veille, m’ait déjà donné une idée. Samba Tropical compterait jusqu’à 700 danseurs, et étant donné que hier, il y avait aussi des groupes portugais, autant s’attendre à quelque chose d’énorme aujourd’hui.
Dans l’Antiquité romaine, le carnaval, alors appelé « Saturnales », voyait différentes couches de la société échanger leur rôle durant sept jours, en hommage au dieu Saturne et pour s’attirer sa bonté, en vue de bonnes récoltes. Avec le christianisme, c’est une fête qui vient ponctuer la période précédent le Carême, période où tous les excès sont permis avant 40 jours de privation. Dans les sociétés esclavagistes, le carnaval était en outre un des rares jours de l’année où les esclaves pouvaient donner libre court à leur musique, leurs danses et autre créativité. Des éléments de déguisement du Carnaval de Rio ou de Mindelo comme les plumes, auraient ainsi été introduits par les esclaves d’origine africaine. Il est en revanche curieux de découvrir que le rite vaudou voyait d’un mauvais oeil ces célébrations. Ou pas, puisque dans cette perspective, le carnaval, bien que laissant plus libre court à l’africanité des esclaves que pendant le reste de l’année, pervertissait les rares manifestations qui avaient pu en perdurer. Comme quoi…