Pêche au sandre sur le Alto Rabagão
Levé 7H et après un petit déjeuner costaud, début de la mise à l’eau à 8H15 à la jetée du camping de Penedones. La température est d’1°C, le soleil n’est pas encore visible.
Et c’est parti. La journée devrait être belle. Au Nord, la Serra do Larouco, le 3e point culminant du Portugal continental.
Au Sud, après 10 min de traversée du lac, entre Vilarinho de Negrões et Negrões, le rocher autour duquel nous passerons l’essentiel de la matinée. Peu de place est laissée au hasard : la barque est équipée d’un échosondeur / sonar qui nous donne la profondeur, ici 37m, et trahit la présence de poissons.
Le sandre aime apparemment ce type de profondeur, mais il faut faire attention car les remontées peuvent être brusques.
Il y a à peine 5 min. que la ligne est à l’eau et N a déjà fait une prise! Il rejette le sandre à l’eau mais il est déjà mort…
N l’a remonté trop vite. Nous le gardons donc.
Le soleil commence à monter dans le ciel mais il fait toujours aussi frais : tout le monde est bien équipé, il n’y a donc pas de quoi se plaindre.
C commence à m’expliquer les techniques, tout en préparant ses lignes : il prend son temps, c’est tout un plaisir pour lui.
N dirige les opérations…
Et quant à moi, j’observe…
Il n’est pas encore 10H que N fait sa seconde prise…
Le sandre, ou lùcio perca , en portugais, littéralement quelque chose entre le brochet et la perche, est un poisson dont la pêche est permise toute l’année ici : c’est en effet une espèce qui a été introduite dans le lac – dans le lit d’une rivière, donc – et qui l’envahit aux dépends d’autres, ceci expliquant cela.
N pêche aux appâts plastiques… C’est d’ailleurs un pari sur les meilleurs appâts qui a amené C à venir en terres – ou en eaux – portugaises!
Il est quasiment 11H. Le lac est une véritable mer d’huile.
De temps en temps, quelque chose d’imperceptible vient troubler ce miroir…
Et quant à moi, je m’occupe… La pêche semble être une activité plus chère que lucrative, mais j’accompagne de véritables passionnés.
Et quand on aime, on ne compte pas!
Quelqu’un fait des brûlis à Negrões. Activités de la terre.
Je ne vous présente plus le lac du Alto Rabagão , dont on aperçoit ici le barrage, vers l’ouest.
C’est d’ailleurs tout près de ce rocher que l’on voit émerger, que nous passerons l’après-midi.
Midi, l’heure du repas pour ces braves marins d’eau douce.
Une petite heure et demi sur la terre ferme et c’est reparti, plutôt qu’en face vers le barrage cette fois-ci.
Rapidement, nous dépassons le rocher et la lumière et le paysage changent…
La barque n’est jamais complètement arrêtée, puisqu’elle tourne sur elle-même, au grès de ses envies peut-être, plutôt que d’un vent et d’un courant inexistants. La Serra do Larouco, mon volcan, entre et sort de mon champ.
Il est 14H, une heure parfaite pour la sieste! Réalité et rêves commencent à se confondre, je lutte contre le sommeil et crois être en vue de l’île au trésor!
Non? Celle-ci a pourtant la forme de cette fameuse tête de mort qui illustrait ce repère de pirates dans les livres de mon enfance!
Bref, pendant que je me prélasse, sous 18°C désormais, faute de trésors pour moi…
Les copains en remontent de 40 m de fond pour eux!
Une paire de minutes fait ressembler l’après-midi à une pêche miraculeuse à moins que les sandres aient une heure de déjeuner bien précise.
Mieux, les techniques de N et C sont parfaitement au point, malgré les demi-heures sans prises. Mon essai, en tous cas, a beau être adaptée des leurs, elle est sans succès!
Et à nouveau…
Chacun son tour!
15H35, le soleil commence à bien descendre, ça sent déjà un peu la fin. Nous sommes repassés au rocher autour duquel nous avons passé la matinée.
16H30, 11°C, soleil bas, pêche plus que satisfaisante, nous amorçons le retour.
N a pris 5 sandres, C en a pris 4 : c’était une belle journée pour tout le monde!