Du rio Rabagão au rio Beça
Matinée courses et après-midi tranquille. Pas de pêche pour mes acolytes et du coup, juste une balade dans les environs pour C qui n’a que peu quitté les flots du Alto Rabagão. Pour le coup, je me jette dans les directions indiquées par les panneaux touristiques autour de Ladrugães. Ici, au début du lac de Venda Nova, dans le lit du Rabagão…
Etait indiqué un castro … Quelques pierres en fait, et plutôt la scène de crime d’une armée de bûcherons.
Je laisse mon volant décider du chemin et nous montons via Pondras jusqu’au dessus d’Ormeche, devant la chapelle de Nossa Senhora da Livração : sur la porte, une faute d’orthographe sur le nom de cette dévotion populaire à la Vierge de la Délivrance, qui tirerait son origine de la bataille des Trois-Rois, à Alcacer-Quibir (1578), où le Portugal perdit son indépendance au profit de l’Espagne.
Nous sommes à 1000 m d’altitude, entre les lacs de Venda Nova à gauche et Alto Rabagão, hors cadre à droite.
Alto Rabagão où nous filons, via le barrage, d’où sont visibles le champ de panneaux solaires flottant et les deux roches autour desquels nous avons pêché la veille…
Pour finir sur les hauteurs du Barroso, à 1153 m et une vue générale sur le lac. Il est 16H50, la nuit ne va pas tarder à tomber.
24 décembre : N et C sont allés pêcher et je reprends mes pérégrinations. D’autres ont vaqué à leur quotidien.
Je pensais à Saint Jacques de Compostelle, mais j’ai préféré une matinée farniente à 6H de route A/R, pour passer l’après-midi dans les environs. J’avais déjà tenté de trouver ce qu’était le castro indiqué à São Vicente de Chã, sans succès.
Je retente donc ma chance, plus expérimenté, et m’aventure vers l’endroit où la rivière Rabagão se jette dans ce qui est devenu le lac. Sur l’île qui me fait face, les nombreuses pierres qui semblent former le monticule trahissent la présence de murs de pierre dans des temps très anciens.
Plus loin, à Criande, je profite de mon passage pour photographier cette curiosité qui caractérise les églises locales.
Et continue ma route avec en tête quelques noms qui avaient éveillé ma curiosité la première fois que je pris la route de Chaves . Arcos : sur l’itinéraire principal sont indiqués une fontaine romaine et un four populaire, ici au fond de la placette.
Je m’attarde et, aux aboiements d’un chien, un voisin sort et m’explique d’où arrive l’eau, comment elle est redistribuée…
Suit le four insoupçonné. Je demande depuis combien d’années il ne sert plus ; réponse : du pain y a été cuit la veille.
Sur la place d’Arcos est prévu un bûcher pour cette fameuse nuit de Noël : je n’en ai pas vu ailleurs dans le coin. Je m’étonne d’un tel projet sur une place si exigüe, alors qu’une galerie en bois relie deux bâtiments. Ca n’a pas l’air de tracasser les vaches, des mirandêsas , celles-ci, comme indiqué par le vacher.
Je reprends cette fois-ci ma route, en mode retour. C’est cette fois-ci Cortiço qui attire mon attention…
Ici, après plusieurs kms de chemin de terre, je viens jeter un œil sur les tombes anthropomorphes la chapelle da Senhora dos Galegos (Vierge des Galiciens), clairement indiquées sur l’itinéraire principal. Le mot scientifique éveille chez moi une curiosité pour des cavités creusées dans la roche dont je connais quelques exemplaires en Aveyron.
Sentence : c’est bien de tenter de mettre en valeur le patrimoine local, mais à absolument tout signaler, ça pourrait fatiguer les curieux. Ou peut-être que ces mêmes curieux devraient l’être tout autant dans le monde qui les entoure au quotidien!
Rien de grave, car sur le chemin du retour, toujours à Cortiço, à un moment où la nuit est pratiquement là, je tombe sur un pont romain et la voie qui le traverse…
Exactement le type d’endroits où je risque de revenir d’ici la fin de mon séjour. Pendantr ce temps-là, N et C ont respectivement pêché 2 et 3 sandres : C peut encore rattraper N dans leur concours!
25 décembre.
Veille festive et météo à la fois froide, venteuse et pluvieuse.
Minimum syndical pour la balade, en mode amphibie avec un essai pour capter l’ambiance ressentie le premier jour.
Mais c’est peine perdue.
Il aurait mieux valu que, alors, j’aie sur moi mon APN!
Alors tant pis, je fais avec ce qu’il y a cette fois-ci : les formes et les éléments…
Les couleurs et le mouvement. Prochaine destination en fonction de la météo. Maintenant, c’est repos au chaud.
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