Cerro, Centro y Vieja : La Habana
8 novembre : lever 5H, Cornell passe me prendre et trace, souvent en triple file inexistante : dernières sensations à Kingston, adieux. Je trouve finalement le visa tant recherché avant de retomber par hasard sur Sacha, croisée à mon arrivée : nos emplois du temps se correspondent, on en rigole.
Cockpits, imbriqués comme des légos. 10H15 ->11H10, Grand Cayman : sur le tarmac, jei croise le stewart jamaïcain avec qui j’avais échangé quelques mots à l’aller.
Nous nous fixons, avant de nous reconnaître : excellent! Comme un clin d’oeil : mon séjour en Jamaïque était cousu de bienveillance de bout en bout. Redécollage à 13H00. Nous sommes au dessus des Kayos : les Caraïbes vues du ciel…
14H05 : La Habana. Taxi à 25CUC, les prix n’en finissent pas de dégringoler. Il m’explique le fonctionnement du championnat de baseball local. D’ailleurs, Los Industriales sont entrain de jouer à mon arrivée au dessus du Latinoamericano. Mais je suis plus captivé par 2 jolies touristes haïtiennes.
Une fois réinstallé chez Enzo et la nourriture pour chat commandée livrée, je vais prendre un sandwish jambon / soda au Dragon de Oro. J’ai comme qui dirait mes petites habitudes.
Je trace vers La Habana Vieja via Cerro.
Je suis content d’être de retour.
Deux îles, deux ambiances : c’est édifiant.
Parque de La Normal, un sniper vietcong guête dans la pelouse : autres références.
Niveau sport aussi, d’autres références se font une place dans le paysage : on ne peut pas dire que le football n’est pas populaire.
Mais les pubs ont elles laissé place à la propagande.
Malgré la vétusté des installations, ça grouille de vie…
Avec des surprises… Etant donné que ça semble jouer au baseball, derrière, je me mets en quête de l’entrée de cet espace vert.
Arroyo, Nueva Del Pilar, Santo Tomas et Calle Clavel : j’ai trouvé!
On ne s’ennuie pas, on ne chôme pas.
Il fallait trouver, ça n’était pas si évident : comme un trésor forcé. Mais la lumière se fait de plus en plus prier…
Et je n’ai pas beaucoup avancé… Je trace en direction de la baie…
Entre Alambique et Aguila, les voies ferrées terrestre et aérienne longent la baie et les industries portuaires.
Contre toute attente et bien loin du front de mer encore, je suis déjà sur le Malecon. Contre toute attente aussi, les murs me parlent d’habitudes communes aux cubains et occidentaux. Mais ça n’est pas comme si je ne l’avais pas déjà observé.
J’ai beaucoup avancé pour me retrouver sur la place Saint François d’Assise. Je suis en plein centre historique de La Havane.
Les surprises architecturales ne manquent pas, les édifices décrépits, ruines et autres en restauration, de toute époque, comme cette maison aux pélicans Art Nouveau.
El Castello de la Real Fuerza, fortification XVIe, renvoie à un autre âge d’or encore.
Tout comme, une volée de pas plus loin, la cathédrale du XVIIIe. J’ai du temps pour visiter tout ça, normalement. Pour l’heure, je dois me restaurer.
Alors que les cubains font la queue chez certains commerçants, sûrement avec leurs tickets de rationnement, de nombreux lieux sont disponibles pour les touristes. Justement. Agglutinés au Floridita ou sur la terrasse d’une pizzeria, pas pour moi.
Je tente dans une1ère cafeteria , riz haricots poulet frit, mais comme d’autres, pars après 30 min d’attente. Rue Maximo Gomez, je trouve mon bonheur dans une autre cafeteria : après une bière Lagarte, riz porc oignons bienvenu dans une ambiance détendue avec des gens du quartier. Top back in town ! Hasta la proxima!
9 novembre. Iglesia San Nicolas depuis rue Maximo Gomez.
J’ai dormi jusqu’à 10H, autant dire que j’ai fait une grosse grasse mat’ : et ça fait du bien!
Nouveau passage au Dragon de Oro pour le café « matinal »…
Et je me remets en quête de La Habana Vieja. Rien de bien compliqué en remontant Arroyo puis Maximo Gomez et ses arcades.
Avec quelques curiosités, quand même, comme ce Parque del Imigrante Arabe coincé entre plusieurs immeubles.
En face, juste avant la rue Aguila qui trace jusqu’à la baie, je suis attiré par une volée de murs tagués…
Hommage à José Marti (1853-1895), entre autres, principal instigateur de l’indépendance cubaine. Il aurait vécu dans le coin.
Ainsi qu’à une autre figure locale, légende ou avérée, Amalia Batista, femme fatale et objet de convoitise au XIXe s.
C’est du moins à peu près sous ces mots qu’el Señor José Bolanos Valdes, profesor de ruso, 82 años , me la décrit. La musique et le théâtre locaux en ont fait un thème célèbre, voire récurrent. C’est un peu la Chica da Silva indigène.
Le théâtre lyrique qui a fait d’Amalia Batista l’un de ses thèmes et en fait du zarzuela , qui est aussi le nom d’un plat du Levante espagnol préparé à la poele. Ces murs sont en fait un véritable rébus!
Et si j’en crois la présence de Brindis de Salas (1852-1911), violoniste à la renommée mondiale, et de Quintin Bandera (1837-1906), un militaire acquis à la cause de l’indépendance, sur les murs de cet atelier de formation où s’exerce une jeune cubaine au chant, c’est une ode à la cubanité.
La météo semble prête à faire des siennes, autant en profiter pour le ravitaillement. Le sandwish que je commande met un temps fou à m’être livré et surtout, attire les regards tant il est énorme aux yeux des cubains qui se contentent tous de poulet frit Je dois faire plus attention.
Il est déjà 16H… J’arrive à la limite entre Habana Centro et Vieja. Un policier accompagne un homme menotté, à pied, jusqu’au commissariat. On est loin des sirènes et girophares du voisin US.
Agramonte… Marché de frais…
Museo de las Bellas Artes (Arte universal). Pour ma fin de séjour si j’ai le temps.
On est loin de Rome mais les rues mènent quand même au capitole, avec des curiosités…
Et de la curiosité : une touriste jamaïcaine pointe mon t-shirt dédié au reggae, étonnée : j’y explique rapidement mon périple. Devant l’université San Geronimo de La Habana, un trio logique mais inhabituel accueille l’étudiant : Cervantes, Shakespeare et Camões. Plus loin, j’apprends que Garibaldi a beaucoup influencé José Marti.
Un centre ancien avec ses édifices remarquables, tel El Quitrin, 163 rue Obispo, boutique de mode traditionnelle cubaine.
Arrivé à la baie, El Cristo de La Habana , tout près de la cabaña del Che . Deux barbus complémentaires pour les locaux.
A mon arrivée à La Havane, hier, il faisait plus chaud qu’à Kingston ces derniers jours : nous allons le payer…
Rapidement, les rues s’éclaircissent sous les fenêtres de la Capitainerie générale. Je ne tiens pas à rentrer tout de suite et vais profiter des arcades que la ville offre… « Ville aux mille colonnes » est d’ailleurs l’un de ses surnoms.
C’est bien l’unique occasion dont j’aurai profité pour m’apercevoir de la présence de ce Templete dédié à la fondation de la cité, en 1514, sous le nom de San Cristobal de La Habana.
Un peu plus tard, je me retrouve tout près de la mosquée où je discute un moment avec un local, Arturo, sur la vie à Cuba, peu sûre selon lui. Mais ça lui vaudra une bière ou deux…
Quand Vian descend du bar où je me suis approvisionné en Crystal : à 23 ans, c’est un fan de reggae roots qui rêve d’aller en Jamaïque. Une foi l’orage calmé, je décide de rentrer en passant par la cafeteria de la veille, rue Maximo Gomez : moins ambiancée, mais toujours sympa pour une pizza!
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