Fred Wesley & The New JB’s + Flavia Coelho : Jazz à Vienne, 13 juillet 2022

Le trombone est certainement mon instrument à vent préféré, mais je n’avais pas saisi à sa juste valeur la place de son spécialiste dans l’œuvre de James Brown : pas faute d’avoir lu sur le sujet, pourtant, mais c’est Maceo Parker qui avait retenu mon attention. Sûrement parce qu’il passait quasi annuellement durant mes études dans la ville rose, sans que je ne daigne jamais aller le voir. C’est que ça n’était pas à l’ordre du jour, pour moi encore.

Et pour la 2e année consécutive, je prenais donc ma place pour aller écouter le saxophoniste à Jazz à Vienne avant qu’il ne soit, une fois de plus, remplacé au pied levé par son collègue de 79 ans, tromboniste donc, arrangeur et directeur artistique de James Brown et de son backing band, The JB’s, du milieu des années 1960 à la fin des années 1970. La claque! Il y a pire comme désistement…

Le moment fut superbe, sans titre que je connaisse, mais avec des sons naturellement bons, qui me renvoyèrent à toute sorte de genres et styles musicaux, de la soul au hip hop, avec des musiciens au top. À revoir, à refaire si l’occasion m’en est donnée à nouveau. Et puis je comprends mieux le peu de disponibilité des disques du Monsieur.

Je tiens à écrire un mot sur Flavia Coelho : je connaissais son nom car brésilienne et ayant donc déjà attiré mon attention, mais son répertoire m’était quant à lui inconnu. A l’issue de son concert, il n’était pas non plus gravé dans ma mémoire, bien que 2 ou 3 titres aient attiré mon attention par leur facilité, mais sa prestation scénique, elle… 2H ou plus, à parcourir la scène en chantant, jouant d’un instrument ou l’autre, toujours et constamment en show woman assumée, c’était fabuleux.

Il faut dire que j’ai plus pour habitude d’aller voir des septuagénaires et que leur prestation scénique est pour le moins sédentaire, mais même chez les jeunes, je n’ai jamais vu autant d’énergie. Et puis… Un amphithéâtre plein, bondé, dansant de 7 à 77 ans, familles entières se dandinant : ça aussi, c’est fabuleux, et l’échange d’énergies est absolument fantastique : tout ça m’a collé un grand sourire et de la bonne humeur que le groupe suivant, General Electrics, m’a vite enlevés, passée la remarquable prestation d’un bassiste virevoltant.