Chaves
DSC04233 La veille, des plus pluvieuses, a été passée à jouer aux cartes devant le feu… Ce mercredi ne s’annonce guère mieux. Il est midi quand je mets le nez dehors, histoire d’essayer de remplir l’après-midi. Juste à côté de Ladrugães, à São Fins, sur la place du village…
DSC04239 Avec son clocher décolé du corps de l’église, là encore.
DSC04253-2 Je suis à la recherche de la voie romaine, facilement trouvée au dessus de São Fins.
DSC04255-2 Il suffit de suivre les grosses dales pour arpenter le chemin emprunté depuis la nuit des temps.
DSC04258-2 Par endroits, la voie fut un temps recouverte de vignes : ça n’est plus le cas et les vestiges sont désormais divers…
DSC04265-2 Le lac de Venda Nova, dans le lit tortueux du Rabagão…
DSC04269-2 Arrivé à Currais : on parlait de vignes?
DSC04271 En voilà un bien du coin, et qui ne s’en fait pas trop. Une vie de chien.
DSC04277-2 Après Currais, je retrouve la voie romaine, ou du moins ce que je pense être la fameuse voie. Désormais la route do Cruzeiro.
DSC04279-3 C’est l’innondation entre les dales!
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DSC04293 Evidemment, si les sources se déversent directement sur la route, l’eau suit ce lit tout fait!
DSC04300-3 Retour sur mes pas : il est 13H mais une échapée à Chaves, à 60 kms, est peut-être encore jouable.
DSC04306 A défaut d’avoir trouvé la borne milaire romaine annoncée sur la route principale…
DSC04309 Bien que visible, elle est en fait enchassée dans une construction moderne. Mais pas sur mes photos!
DSC04320 Et puisque c’est sur la route et comme je m’en doutais, arrêt à Cortiço pour tenter d’avoir de plus belles vues du pont romain où je suis venu trois jours avant .
DSC04342 Il fait tout de même assez sombre et je ne veux pas de nuages trop blancs. Heureusement pour moi, le post traitement existe…
DSC04380 15H30, arrivé à Chaves, garé, il me reste une petite paire d’heure avant la nuit. Je remonte sur le rio Tâmega et tombe sur le pont de Trajan, construit tout début IIe s. sous le règne de l’empereur éponyme. Divers travaux ont masqué partie des 12 arcs d’origine en 18 siècles, mais le lieu et la dénomination subsistent.
DSC04385 Au milieu de l’édifice, deux colonnes avec inscriptions latines, reconstituées, ressituent la construction de l’ouvrage.
DSC04403-2 200 m et près de 20 siècles en avant séparent ces deux ponts… Chaves est la 2e ville du district de Vila Real. Fondée par l’empereur Vespasien (emp. de 69 à 96) dans l’alors province de Galice, Aquae Flaviae était une station thermale qui régnait sur une région où des gisements d’or étaient exploités.
DSC04404 Chaves, « clés » en portugais, est depuis le début de l’histoire du Portugal un accès important au pays.
DSC04422 L’armée napoléonniène, lorsqu’elle envahit le Portugal, passa par Chaves. Statue d’Afonso de Bragança, place Camões.
DSC04436 Du château local subsiste un donjon reconstruit vers 1350 par Dom Dinis et aujourd’hui musée d’histoire militaire.
DSC04437 Une plaque y rend hommage aux morts de la région en Afrique et en France durant la 1e GM. Toujours aussi peu habitué à ces monuments .
DSC04446 Chaves est, quoiqu’historiquement important centre économique de la région, une petite ville.
DSC04452 Les années 2000 y sont synonymes d’un regain d’activité après le déclin et l’émigration massive dans les années 1970.
DSC04461 Je devais repasser dans la ville dont le nom équivalait à l’arrivée au pays lorsqu’avec mes parents nous transhumions, dans mon enfance. J’en garde une ou deux images fidèles à ce rappel des origines romaines de la cité. Ici, ce sont les thermes, toujours en service, raison de plus.
DSC04469 Je les ai pourtant zappées : cachées sous le largo Arrabalde, place entourrée de façades pittoresques, il fallait les voir!
DSC04478-2 Après un café / goûter, me voilà sur le chemin du musée d’Art contemporain… Ou musée Nadir Afonso, c’est selon.
DSC04479 Oeuvre de l’architecte portugais Álvaro Siza Vieira, ce musée a été inauguré en 2016.
DSC04486 Nadir Afonso – Pont romain, 1960
DSC04488 Maquette du musée Nadir Afonso.
DSC04490 Nadir Afonso – L’Opéra (Paris), 1948 ; Le Pont Saint Michel (Paris), 1947
DSC04491 D’abord peintre, Nadir Afonso (1920-2013) rejoint l’avant garde parisienne à la fin des années 1940 et, surtout, collabore avec Le Corbusier sur la Cité radieuse de Marseille. Il part au Brésil de 1952 à 1954 où il assiste Niemeyer dans la création du Parc d’Ibirapuera à São Paulo . De retour en Europe, il décide de se consacrer exclusivemnt à la peinture en 1965.
DSC04492-2 Nadir Afonso – Anthropomorphismes, 2005.
DSC04493-2 Nadir Afonso – L’architecte, autoportrait, 1942
DSC04495 Exposition temporaire : João Machado (né en 1942 à Coimbra) – L’Art de la couleur.
DSC04497 João Machado
DSC04498 João Machado
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DSC04506 Dédicace (?) de Le Corbusier à Nadir Afonso, 1948. A priori, il avait du mal avec son nom et son prénom. Moi aussi. Il s’agit en fait de Nadir Afonso Rodrigues.
DSC04508 Nadir Afonso – L’Opéra, Paris, 1949
DSC04510 Nadir Afonso – Florence ; Marakesch ; Sofia & Buenos Aires, 1949-55
DSC04511 Nadir Afonso – Leningrad, 1978
DSC04514 Nadir Afonso, Ponts de Leningrad, 1989
DSC04515 Fernando Tàvora (1923-2005) – Maison sur la mer, 1950
DSC04516 Nadir Afonso – Ibirapuera, 1993
DSC04518 Nadir Afonso – Influence du Palais des Doges, 1951 [documents de travail sur la conception du parc d’Ibirapuera]
DSC04519 Nadir Afonso – Deux études d’architecture, 1952 ; São Paulo, 1975
DSC04520 Nadir Afonso – Gare d’Austerlitz, 2000
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DSC04525 Nadir Afonso – Plan urbain de Chaves, 1961-1964 ;
DSC04526 Nadir Afonso – Chicago, 2007
DSC04527 Nadir Afonso – Jardins de Pennsilvania, 2002
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DSC04531 Nadir Afonso – Apolo, 2007
DSC04534 Nadir Afonso – VIlle incertaine, 2010
DSC04535 Nadir Afonso – Pékin, 2000
DSC04536 Nadir Afonso – Marmara, 2010
DSC04537 Nadir Afonso – Sphinx, 2010
DSC04538 Nadir Afonso – Gondoles, 2007
DSC04539 Nadir Afonso – La Seine et le Grand Palais, 2001
DSC04540 Nadir Afonso – Le Doge vénitien, 2006
DSC04541 João Machado
DSC04543 João Machado
DSC04546 Visite express et très instructive d’un musée considéré à l’échelle locale comme un éléphant blanc. Un aspect de décentralisation qui me semble pourtant avoir du bon. Peu de chances que je l’aie visité s’il s’était trouvé à Porto ou à Lisbonne. Et retour à Ladrugães!
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