Cahors – Lauzerte
[Km 11 <-] Arriver là a également été l'occasion d'expérimenter la situation de Cahors dans un méandre du Lot : je ne m'attendais à rien de tout ceci, mais c'est une belle découverte. Ce pont médiéval, je le connais indirectement, via de vieux logo, type celui de FR3 Quercy Rouergue, dans les années 1980, à moins que je confonde avec le Crédit Agricole éponyme. Voilà qui rend cette vision encore plus signficative.
Côté itinéraire, je me trouve face à la 1e grosse embûche de cette virée : des volées d’escaliers sur plusieurs dizaines de mètres, si elles ne parviennent pas aux centaines. Ca grimpe, et surtout, il y a de nombreux visiteurs autour du pont, et je n’ai pas envie de me donner en spectacle. J’ai repéré un itinéraire équestre empruntant le GR 36 et vais donc m’y aventurer en espérant de retomber sur mon cher chemin.
Quel bel édifice, n’empêche…Inscrit à l’Unesco au titre du chemin de Saint-Jacques, ce pont du Diable fut commencé en 1308 et achevé en 1378, durant les guerres franco-anglaises. Cette longue période fut à l’origine de légendes que je vous laisse découvrir ici, par ex. , ayant moi-même raté ce détail. C’est que faire du VTT est toute une histoire en soi !
[Km 12 <-] Ca grimpe en roulant, alors porter le vélo sur les escaliers, devant tout le monde... En tous cas, j'ai vite quitté la ville et rejoint le causse. Il est 12H40, je ne peux plus perdre de temps.
[Km 15 <-] Bon, quand le paysage est encaissé, ça n'est pas toujours passionnant. A la limite un peu moins d'efforts à fournir, mais une attention redoublée avec un dilemne : tout lâcher ou freiner mes ardeurs. Mais comme je l'ai appris à Saint-Etienne à mes dépends il y a une paire de mois, chi va piano, va sano, va lontano .
[Km 15] Heureusement, de temps en temps, on peut faire le point : avec mon GR 65 à 19 kms, je n’y suis pas du tout ! Mais peut-être est-ce simplement le meilleur moyen de le rejoindre, pas forcément le plus court.
qu’il y a deux jours, mais patience et prudence sont de mise.
Remarquez, mes chaussures de vélo racontent un autre temps aussi : voilà que sans grand avertissement, elles ont choisi de lâcher l’affaire au cours d’un léger portage… Pas embêtant pour pédaler, mais j’ai intérêt à ne pas trop devoir marcher… Avec encore quasiment 1 semaine de vélo à faire, y’a plus qu’à…
[Km 32] Je suis toujours sous le charme du bâti traditionnel quercynois.. Alors que sur l’autre côté de la route, le fond d’une citerne en plastique sert d’abreuvoir au bétail. On a vu mieux, mais ces arrangements avec la modernité restent peu visibles dans la région.
Je roule bien, la météo aidant. Il est 15H30, il me reste du temps.
une caselle du Quercy, un peu comme si j’en avais vu à mon entrée dans la région puis à ma sortie… Je m’aperçoois que j’ai perdu un guide et mets pied à terre pour un léger demi-tour. Tout va bien, il n’était pas tombé loin.
[Km 40 <-] La Chapelle de Saint-Jean le froid de Lascabanes. Je précise "Lascabanes" car je connais un lieu-dit éponyme en Aveyron, qui en compte plusieurs. Ici, une source miraculeuse était censée couler même en cas de sècheresse, en plus de guérir des affections des yeux et des rhumatismes.
Pas évident de suivre l’histoire de cette bourgade, entre Croisade des Albigeois, jamais maîtrisée pour ma part, et guerres de Cent ans et de Religion, un peu mieux survolées… Une chose est sûre, le château fort fut détruit en 1229, pendant le 1er de ces conflits, par le Roi de France, ne laissant que le donjon visible actuellement. Le village est pittoresque.
Il doit y avoir pire comme récolte…
[Km 54 <-] Et ce n'est pas ce petit village de Rouillac qui le démentira.
[Ca km 57 <-]
[Km 64] 20H45 : arrivé au pied de Lauzerte, je m’arrête devant une pizzeria pour me restaurer : c’est parfait ! Pendant que ma texane est préparée au milieu d’un débordement de commandes, je m’aperçois qu’une belle épine s’est invitée dans mon pneu arrierre… Quelle chance d’etre arrivé jusque-là pour me sustenter !
Encore mieux : le préventif a complètement assumé son rôle, et c’est à peine si le pneu a perdu de la pression. Quel bonheur ! Je peux boire mes Coca, Perrier et bière en paix, l’esprit léger, tout en dévorrant ma pizza ! 2 clientes de passage me disent qu’elles m’ont vu à Montcuq et qu’elles ont mis à peine moins de temps que moi pour arriver jusqu’ici en voiture, tout en me demandant où je me rends..
Le pizzaiolo m’indique un camping à un petit km de là, sans avoir à monter au village. Je m’y rends, prends un emplacement et discute un peu avec un saisonnier parisien. C’était une journée vraiment parfaite, d’autant que j’ai fait deux étapes pédestres complètes. Pourvu que ça continue ces prochains jours.
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