Pamplona – Estella
[Km 19 <-] J'aurais bien passé un peu de temps à Pampelune, mais mon organisation ne le permet pas, et puis les courses de taureaux de la San Fermin sont passées. Une autre fois, peut-être ? Ce samedi matin, il y a pas mal de VTTistes sur la piste.
[Km 21 <-] Peu d'ombre, en revanche, mais des points où les pèlerins s'arrêtent, comme devant le Señorio de la Guendulain et l'Eglise San Andres, au loin : nous allons tous avoir les mêmes photos ! Bon, ces fameux cairns attirent aussi l’attention. Pourvu qu’ils ne pullulent pas, toutefois.
[Km 22 <-] J'allais dire que j'avançais bien, ce qui n'est pas faux mais il est déjà quasiment 12H30. Je laisse Pamplona au loin, Et les Pyrénées, clairement, ainsi que la partie montagneuse de la Navarre, dont je vais parcourir la zone centrale, aujourd'hui. Je discute avec Elena, de Barcelone : elle y est prof de Français et amène tous les ans ses élèves à Lyon : très sympathique.
[Km 22] Je continue à grimper la barrière qui me barre l’horizon avec arrêt photo à Zariquiegui : les villages sont fréquents et les fontaines systématiques, pour le moment.
[Km 23 <-]
[Km 25] Le monument aux pélerins est plus porteur d’espoir. A l’ombre d’une stèle monumentale se trouve une US de L.A. où elle me dit faire beaucoup trop de voiture : ici, tout est à taille humaine. Surprise de me voir parler FR, ENG, SP et PT, car elle n’arrive pas à apprendre l’espagnol face au monde anglophone. Sa présentation amène Oh Carolina produit par Prince Buster ca 1960 et repris par Shaggy, qu’elle connaît. Etalage !
[Km 29] A Uterga, je peux faire un nouveau plein d’eau fraîche, qui me permet de garder ma grande réserve intacte, au cas où. J’y croise un 50aire de Floride. Ses grands parents étaient espagnols et c’est sa 6e fois en Espagne. Il est accompagné d’un jeune coréen, littéralement couvert de la tête aux pieds, évitant toute prise de soleil, dont c’est la 1e en Europe.
[Km 31] Muruzábal. Murs de briques ou de torchis, plus rarement mais encore présents, il me semble, ocre décliné dans toutes ses nuances…
Je cherche à manger quelque chose et tombe sur un local qui m’envoie vers une direction opposée au chemin, en me parlant d’une architecture que je ne sais romaine ou romane… En forme d’hoctogone.
L’intérieur de l’Iglesia de Santiago , construite au XIIIe et modelée jusqu’au XVIIIe s., propose autre chose.
[Km 39] Tout près, sur la plaza Julian Mena subsistent les vestiges de la course de taureaux locale… Les fêtes estivales battent leur plein dans toute la Navarre !
[Km 40 <-] Le Pont roman sur l'Arga, que je retrouve alors qu'elle a contourné la sierra del Perdón .
[Km 43 <-] La chaîne est passée entre la casette et la roue. Etonnant, je n'ai même pas changé de vitesse. Rien de grave, toutefois, c'est vite réparé avec les mains dans le camboui. Au bout de la montée raide qui suit, je double le binome au chapeau chinois, arrivé là par un détour du chemin. Ce sont deux frères, originaires d'Indianapolis.
[Km 45 <-] Mañeru et son Iglesia de San Pedro . Ici eut lieu la bataille de Mañeru, où les Espagnols infligèrent une défaite aux troupes napoléoniennes, le 15 octobre 1812. Je me suis renseigné sur la disponibilité d’un camping, et on me renvoie à 17 kms, à Estella… Il est 17H.
[Km 48 <-] Puis il me reprend à la sortie : on discute. C'est Jésus, de Valence. Il apprécie la chaleur locale, moins humide que dans sa région. Il est parti ce matin de Roncevaux et pense être à Estella ce soir ! 130 kms ! Je ne sais s'il fait strictement le chemin, mais il va super vite, je ne peux pas tenir son rythme de forcené. Il pense rallier Compostelle en 10 jours. Au même âge, j'en ai prévu 15. Chacun son trip !
[Km 60 <-] [Ermitage San Miguel] L'auberge est gérée par une congrégation, mais l'absence de credancial ne me pose pas de problème. A 12€, c’est vraiment bon marché, avec rentrée pour 22H et sortie pour 8H. J’ai juste le temps de boire 2 bières et manger un burger. La suite, c’est repos avec odeur de cuisine dans le dortoir. Faut s’adapter ! Comme je devrai le faire pour rejoindre Compostelle dans un délai à l’origine dépourvu de mon passage à Arles. Ahah !
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