L’Acropole de Bergama
Commençons avec cette vue générale, bien que très partielle, des lieux. Depuis l’Asclepieion, on aperçoit déjà nettement le théâtre et le temple qui s’avère être celui de Trajan. Mais ça n’est finalement qu’une toute petite partie du complexe, même si c’est celle qui est la mieux conservée.
A 275 m au dessus de la ville moderne, me voici devant l’endroit où s’élevait le Temple d’Athéna, le plus ancien de Pergame, construit au IIIe siècle av. J.-C.. Le tout est vu depuis l’endroit où se trouvait à priori la bibliothèque de Pergame dont nous reparlerons.
Au premier plan, le théâtre le plus incliné du monde hellénistique! Il pouvait accueillir jusqu’à 10 000 personnes dans ses 80 travées mais n’était pas doté de scène. Un mur était en revanche installé pour les représentations, en contre-bas où on aperçoit d’ailleurs les colonnes du Temple de Dyonisos, dieu du vin et du théâtre, construit comme le théâtre au IIe siècle av. J.-C.. On voit ici aussi le Temple de Trajan, en haut.
J’ai du me mettre à l’abri à plusieurs reprises pour éviter les orages. Ici, il semble que je me trouvais à l’emplacement du palais royal, plutôt un musée lapidaire actuellement.
Pendant un moment, les éclaircies sont courtes, et c’est sur les nuages que mon attention se reporte.
Une fois le soleil bel et bien revenu, c’est au Temple de Trajan que je me rends.
Ce dernier a été élevé entre 97 et 138, par Hadrien en l’honneur de son père. C’est le premier monument de Pergame construit en marbre et le seul érigé sur place par les romains.
Nouvelle vue sur le théâtre ainsi que sur la ville moderne. La voie que l’on aperçoit menait au Temple de Zeus, construit au IIe siècle av. J.-C. et reconstitué depuis au Pergamon Museum de… Berlin!
Rien de particulier ici, si ce ne sont les nuages, la vallée…
Et je continue à tourner autour de ce fameux temple dédié au culte impérial…
C’est qu’il devait avoir de l’allure. Le site est absolument époustouflant!
J’en continue donc ma visite en allant tout à l’arrière où se trouvait apparemment l’arsenal construit au IIIe siècle av. J.-C.. Oui, un arsenal où étaient par exemple entreposés des boulets de 3 à 75 kgs qui étaient lancés sur l’ennemi grâce à des catapultes! Un incendie semble être passé par là dans les jours précédents vu l’odeur encore présente dans l’air. En bas, un lac artificiel.
Et me voici de retour dans la cité, plus exactement où se trouvait la bibliothèque de Pergame. Riche d’au moins 200 000 rouleaux de parchemin, la plus grande partie de son contenu aurait été offert par Marc-Antoine à Cléopâtre, suivant les versions soit pour pallier à l’incendie qui ravagea une partie de la bibliothèque d’Alexandrie, la plus grande de l’époque avec ses 700 000 rouleaux de papyrus, soit en cadeau de mariage. Entre 41 et 47 av. J.-C. donc.
Et je continue de m’enfoncer dans ce labyrinthe de pierres, notamment littéralement en passant dans les galeries qui se trouvent sous le Temple de Trajan : impressionnant!
Tout comme ce court tunnel qui permet de passer de l’esplanade du Temple d’Athéna jusqu’au théâtre. Suffit de ne pas tomber à la première marche en sortant, parce que ça peut atterrir bien bas une telle histoire…
Vue du théâtre depuis le temple de Dyonisos et ses colonnes de marbre issues de la restauration de Caracalla au IIIe siècle.
Ayant continué mon chemin en descendant vers la ville, dans l’espoir de ne pas avoir à passer par la sortie officielle et de voir un maximum du site, je tombe sur cette reconstitution abritée qui selon l’une de mes sources serait celles d’une partie de la bibliothèque, la Marmosaal. Si c’est bien le cas, je comprends mieux pourquoi mon guide se référait à des étagères où l’on pouvait imaginer la disposition des rouleaux. C’était juste mal situé!
Plus bas encore, les vestiges du gymnase et des bains. Etagé sur trois terrasses, il avait déjà l’utilisation que l’on prête à ces édifices aujourd’hui. C’est ici le gymnase supérieur, réservé aux adultes.
Mais il est désormais temps pour moi de tracer mon chemin, et c’est en suivant des points bleus peints sur la pierre tous les 20 mètres par les archéologues, que je tente ma chance pour rejoindre la ville à pied.
Une fois passée l’Agora inférieure et le mur d’enceinte restauré par les byzantins, il n’y a plus qu’à suivre la voie. Il fait beau, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
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