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Nous sommes arrivés à l’aéroport international de Sal, Amilcar Cabral, à 1H du matin, dans la nuit, avec une escale de 2H à Lisbonne. Le trajet n’est pas trop long : 5H, en plus des 2 qui séparent Lyon de la capitale portugaise. Les premières impressions sont assez exceptionnelles : l’impression d’arriver dans la brousse. Bon, tout est noir, on ne voit pas grand chose au delà du tarmac, mais le hall d’arrivée est tout petit, et la douane encore plus, accentuant cette impression de coin vraiment perdu. Santa Maria, notre lieu de villégiature, n’est qu’à 15 min. de taxi.

Nous avons prévu de passer 3 jours sur l’île du sel, île que nous avons failli zapper du fait de sa réputation de repère à plagistes. Mais c’est à Sal qu’a été construit le premier aéroport international Cap-Verdien, et c’est aussi pour cette destination que les vols sont les moins chers, sans compter les bonnes liaisons avec les autres îles. Il ne restait donc plus qu’à s’occuper.

Découverte en 1460 et longtemps appelée Lhana, vallée, parce que plate, l’île de 30 kms par 12, fut l’une des dernières peuplées dans l’archipel. Et c’est l’extraction du sel qui fera sa fortune, à partir des années 1830. Aujourd’hui et après une période d’exode massif, l’île compte une dizaine de milliers d’habitants pour l’essentiel répartis entre Santa Maria au Sud, et Espargos, au beau milieu, des habitants venus des îles voisines, comme au XIXe siècle où São Nicolau et Boa Vista avaient été les principales pourvoyeuses. De notre côté, ce sont principalement des personnes originaires de São Nicolau et Santo Antão que nous aurons croisé : d’autres mondes, en tous points, mais le tourisme de masse a cette qualité d’assurer du travail à de nombreux locaux.

Premières impressions.