Valle de Viñales
Levé 7H30 : il me faut bien 6H de décalage horaire pour le rendre facile. Je retente les photos de la veille à 100m de la maison : le ciel a l’air plus beau que la veille. Terre rouge pour ce champ de tabac, avec la hutte traditionnelle où les feuilles sont mises à sécher.
Il va faire chaud. Ce sera ma journée coup de soleil : puisque de toute manière, je devrai en prendre, autant sauter dedans à pieds joins! On reprend les mogotes d’hier et on recommence…
Ou presque… Après un super nouveau petit déj’, je reprends la route tout en restant en terrain civilisé.
Viñales s’articule tout autour d’une rue principale qui la veille au soir était noire de badauds, locaux et touristes, profitant des animations de la semaine de la culture.
Je flanne un peu, tout en prenant la direction opposée à celle d’hier et passe devant un stade : on y joue au baseball, le sport national cubain, la grande spécialité US! Malgré tout, on aperçoit des maillots de football, dont celui de Cristiano Ronaldo ici.
Je passe aux côtés d’un parc préhistorique réalisé avec les moyens du bord… L’effort est louable, je commence à intégrer que les cubains font de leur mieux avec très peu.
Mon premier but du jour, avec un peu d’escalade, si possible : el Mogote del Valle . Je me suis muni d’une appli avec GPS qui m’indique les points de vue. Bien pratique!
Je dois pénétrer sur la Finca Raul Reyes pour atteindre mon but et croise quelques surprises… Cochons gardés par les arbres…
Cocotiers, bananiers…
Etang, bronzage, pêche…
Il y a une grotte, en face : elle est sensée passer de l’autre côté de la muraille naturelle.
Mais la boue me rebute. Demi tour et blocage sur ce que je pense être un ficus. Je ne suis pas au bout de mes surprises.
J’ai gravi le chemin indiqué pour me retrouver une 60aine de mètre plus haut, mais la vue n’a rien de bien spectaculaire.
Ca paraît bien plus spectaculaire d’en bas! Je vais aller en face, désormais, direction sud, en repassant par Viñales.
Arrêt à la ferme qui est aussi un gîte, restaurant, bar, etc… Je prends une bière espagnole qui n’a que le nom de belge.
La salle est vase et ouverte aux quatres vents : je présume que c’est, bien que fermées, sur ce modèle que sont construites les huttes de séchage du tabac. En tous cas, c’est agréable.
Café, cigares, rhum : je retrouve les produits traditionnels en vente. Raul Reyes, le propriétaire de la finca qu’il a héritée de son père, travaille essentiellement le tabac, dont il garde 10% de la récolte, et la canne à sucre, qui participe à la production du rhum local. Il vit aussi du tourisme.
Il a 73 ans. Il avait une 10aine d’années à la Révolution. Pour lui, elle n’a pas changé grand chose.
Le seul tabac que je verrai durant mon séjour.
Retour à Viñales… L’embargo des USA sur Cuba dure depuis le 7 février 1962. Il suffit à lui seul à expliquer la survie de ces vieilles voitures américaines sur l’île, à grand renfort de bricolages.
Mais ça lui confère une athmosphère vraiment particulière.
Je m’arrête un moment au match de baseball, mais ne comprends pas plus les règles que par le passé.
Le match est toutefois l’occasion pour les locaux de se réunir, toutes générations confondues… On peut lire sur la pelouse quelque chose comme Copa Balah : c’est un tournoi.
Cette fois-ci, c’est un maillot de Messi que je vois. Ce sera un jeu, quoique sans compter les voix, tout au long de mon séjour.
Ford 1948 : c’est marqué dessus.
Un des rares bâtiments de la rue principale qui ne soit pas un restau ou un bar est le tribunal. Le tout dans un style colonial XIXe s.
Je traverse la ville de nord en sud vers un nouveau point de vue.
Certains locaux m’invitent à monter sur leur toit afin de profiter de la vue. On m’invite même à revenir pour le coucher du soleil, mais j’ai déjà faut un autre choix.
En face, mon précédentmirador .
Comme en Europe et partout ailleurs, plus on s’éloigne du centre ville et plus les habitants sont démunis. Par ici, les maisons sont de bois et ressemblent presque à des cabanes parfois..
Yanuel et Daniel, 9 ans, m’ont vu arriver de loin et m’ont précédé, accompagnés de Luis Alberto, 12 ans.
Les premiers voudraient des bonbons, le dernier de l’argent et me paraît un peu irrascible. Je m’arrache alors que des ados arrivent au loin, pas très rassuré pour le matériel qui m’accompagne.
2e point de vue, par dessus les champs de cane à sucre. De droite à gauche : Mogote del Valle , Mogote de Dos Hermanos et au loin, le plus élevé, le Mogote El Americano> qui s’élève à 616 m.
Retour à Viñales, et pas en Chevrolet.
C’est l’heure du goûter avec une bière bien cubaine, celle-ci, et je découvre que je ne capterai Internet nulle part à Cuba, où son usage est assez surveillé. Rien de bien grave en fait, bien au contraire.
Il est environ 17H et la nuit commence dès 18H-18H30 : je dois rejoindre un nouveau point de vue, à l’est de la ville, vers le Coco Solo , où j’étais hier.
Je ne suis pas le seul à vouloir profiter des derniers rayons du soleil.
Et voilà! C’est fermé au public, mais avec un peu d’imagination, j’arrive à monter à l’étage.
J’ai une large vue sur la vallée…
Peut-être pas aussi spectaculaire que celle que j’aurai pu avoir depuis la terrasse où j’ai été invité…
Mais on ne peut pas être à deux endroits à la fois!
Au premier plan, le Coco Solo .
Et c’est parti jusqu’à la nuit tombée.
Avec retour à Viñales pour une Cristal, la bière la plus courante à Cuba, et un repas bien mérité. Longue attente du côtes de porc, riz, anana souhaité pour n’avoir au final qu’une picadilla – viande hachée, oeuf, riz – bien maigre… Le serveur s’excuse avec un cigarre que j’accompagne d’un Goyabita. Demain, je pars pour Cienfuegos à 6H45 : je ne dois pas me louper.
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