Centro Habana
Je suis logé chez la famile d’Enzo et non à l’hôtel qu’il gère dans le même immeuble. Au lever, je fais connaissance avec Wanda, sa soeur. Elle repart en Espagne aujourd’hui, où elle a émigré. Elle travaille à l’aéroport de Madrid et me dit aimer le froid.
En apprenant que je vais en Jamaïque, Ederly, la mère, me dit qu’il y a beaucoup d’inégalités là-bas : c’est ce qui ressort à chaque fois. Et surtout, me demande de lui ramener de la nourriture pour chat! Etonnant, mais pourquoi pas… Je pars en balade. Le contingent de Chevrolet est important.
Je cherche La Poste locale pour envoyer mes premières cartes postales, qui n’arriveront à destination que début février 2020. Je tombe sur Ozcan qui dès lors m’entraîne vers le centre.
Nous passons par l’avenue Salvador Allende… Devant l’hôpital municipal…. Cuba est le pays au monde qui compte la plus grande proportion de médecins par habitants. En dépit de conditions de vie compliquées, les cubains sont en bonne santé.
Dans la rue Bolivar, du nom de la grande figure de l’émancipation de l’Amérique hispanique, l’Eglise del Sagrada corazon de Jesus> aux dimensions de cathédrale…
Et de style néo gothique…
Nous sommes dans Centro Habana et des rues plus populaires, où les arcades sont quasi systématiques.
Chevrolet encore, sous un fronton au style monumental de l’Est, à la gloire de la classe ouvrière. Ca dénote!
Une Cadillac pour changer, une!
J’aperçois un étonnant bâtiment… Ozkan m’explique qu’il s’agit de celui de la compagnie de communications cubaine.
Il s’agit en fait de l’edifice Aguilas y dragones , aigles et dragons, qui cache un accueil au style mozarabe…
Et une belle entrée assez classique, avec dragons, aigles, coquilles Saint Jacques, chimères, putti et… téléphones…
Il se trouve à l’entrée du Barrio Chino , le quartier chinois, pour ce que j’ai vu essentiellement et comme il se doit, quadrillé de restaurants asiatiques.
En remontant encore un peu, nous arrivons au Capitolio Nacional de la Habana . C’est bien la reproduction de celui de Washington!
Je ne le sais pas encore, nous sommes à deux pas de La Habana Vieja, le vieux centre de la capitale. Mais j’ai prévu encore quelques jours à La Havane.
Ozkan m’amène dans un bar qui serait celui où Compay Segundo, l’un des chanteurs du documentaire Buena Vista Social Club, avait ses habitudes. A croire qu’ils a été décoré à mon attention!
A 5CUC le cocktail du nom de l’illustre habuitué, c’est également tarifé à mon attention… Tant pis pour les musiciens qui viennent me chanter Dos Gardeñasi , y’a pas marqué « pigeon » non plus!
Av. Belgica, devant le bar Monserrate où joue un autre groupe, ça danse et le rhum ne doit pas y être étranger.
Il y a beaucoup de très beaux immeubles dans le coin. Ici, l’edificio Bacardi , tout en style art nouveau tropical.
Toujours av. Belgica, après le Musée Nacional de Bellas Artes, le Memorial Granma, qui abrite le yacht qui conduisit Castro et ses 82 compagnons du Mexique à la Sierra Maestra en 1956. Tout autour, véhicules militaires US.
Iglesia del Santo Angel Custodio. Je me demande si ça n’est pas l’église que l’on aperçoit au début du film Soy Cuba , de Mikhaïl Kalatozov (1964)…
En face, l’ancien palais présidentiel abritant désormais le musée de la Révolution, qui explique le pourquoi, le quand et le comment de la Révolution de 1959. Pas prévu au programme. Derrière le fragment de la muraille de La Havane se cache un tank soviétique.
La Révolution est toujours présente, avec nos 3 principaux barbus : Castro, Cienfuegos, Guevarra.
Faro del castillo del Morro à l’entrée de la baie de La Havane.
Et le célèbre Malecon!
Bordé de ses maisons décrépies…
Y’a du taf… Mais les cubains n’abandonnent jamais! Il est temps de rentrer, j’ai un avion à 20H. Cette fois, le taxi ne me prend que 25CUC et passe prendre son épouse dans un autre quartier. Il m’explique que les compteurs sont à l’arrêt car le gouvernement prend une part. Le syndicat des taxis est puissant.
Arrivé à l’aéroport, je m’aperçois que c’est le mauvais terminal : je reste dans les Caraïbes et je dois donc prendre un autre taxi : 10CUC pour 2kms…
Apprenant que je vais en Jamaïque, le chauffeur me dit apprécier la ganja et me propose un joint pour 5CUC. Très étonné, 1e fois en une semaine, mais non merci!
Arrivé au bon terminal et obligé de me mettre à l’anglais avec le stewart de la compagnie Cayman Airways, j’ai à faire au plus désagréable des personnages depuis 8 jours. Le ton monte, on ne se comprend pas. Problème de correspondance, bagages, reçu, etc…
On va arranger ça, mais ça promet pour la Jamaïque…
D’autant que je dois, suite à un changement de la part de Cayman Airways, passer la nuit à Grand Cayman…
Où je n’ai nulle intention de prendre un hôtel à 150€ pour passer une nuit de 22H à 6H. Arrivé à Grand Cayman…
…, l’officier des douanes me dit que je dois trouver un hôtel, ou mieux : prendre l’avion qui part dans 1H!
Damn! C’est celui que j’avais réservé dans un premier temps… Je dois récupérer mon sac et trace dans le hall de départ…
Là, le stewart et deux hôtesses m’écoutent : à priori mon anglais passe crème ; il y a de la place, mais malheureusement, le pilote refuse de m’embarquer. Bon, je vais rester dans le coin : l’aéroport ferme à 00H, on verra bien.
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