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En chiffres, Anvers c’est dans les 500 000 habitants, ce qui en fait la première commune de Belgique en population. C’est aussi le 2° ou 3° port européen selon les variables retenues, et le 15° à l’échelle mondiale. Du coup, pas moins de 5 autoroutes en partent vers l’arrière pays et toute l’Europe : c’est qu’il faut bien distribuer la marchandise qui y arrive de toutes parts! Et c’est, enfin, la première place mondiale pour la taille et la négociation de diamants.

Mais rien de nouveau sous le ciel belge! Dès la fin du haut Moyen-âge, la ville est une place stratégique vue sa situation sur l’Escaut aux limites de l’Empire germanique. Ce statut se renforce dans les siècles qui suivent avec de nouveaux attributs. Dès le XIVe siècle, sa fonction portuaire se renforce alors que la ville voisine de Bruges voit l’activité de son port péricliter. Ce n’est donc pas un hasard si, dès le début du XVIe siècle, les portugais qui dominaient alors les mers de la planète, installent à Anvers la Feitoria de Flandres, comptoir commercial à partir duquel ils écoulaient les marchandises venues des Indes orientales, d’Afrique et du Brésil. En effet, c’est bien là que leur commerce se déroulait, bien plus qu’à Lisbonne : il suffit de jeter un coup d’oeil à la situation géographique de la ville en Europe pou se rendre compte du bien fondé de cette installation. De cette époque, pas de vestige reconnaissable au premier coup d’oeil en tous cas, si ce n’est une forte communauté portugaise encore bien présente.

A la fin du XVIe, Anvers est l’une des plus grandes villes d’Europe. Elle a été le théâtre de nombreux affrontements politiques et religieux -l’un n’allant pas sans l’autre à l’époque- du simple fait de sa situation géographique, encore une fois comme trait d’union entre Nord européen protestant et Espagne catholique -car entre temps, les portugais et leur main mise commerciale ont laissé la place aux voisins espagnols et leur domination politique. La ville sera aussi le théâtre d’affrontements durant la Révolution française, puis sous l’Empire Napoléonien au cours duquel l’Escaut est fermé et ce jusque dans les années 1860.

A la réouverture du fleuve, la Belgique a colonisé le Congo et Anvers reprend donc son expansion entant que point de chute des produits miniers et matières premières africains.

Mais ce n’est pas tout, on en est même bien loin… J’ai condensé avec ce qui me tenait le plus à coeur, ça va de soit. Notons tout de même pour terminer, les noms de quelques célébrités nées et/ou ayant vécu à Anvers et représentants s’il en est du foisonnement culturel local : l’imprimeur Jan Moretus, les peintres Pierre-Paul Rubens et Antoon van Dyck ou encore l’architecte (du Bauhaus de Weimar par exemple) Henry van de Velde, parmi tant d’autres qui ne parlent pas à mon humble personne…