The Clarendonians – Riverside Stomp 13, Mayence [DE]

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Une 13e édition de cet excellent festival, la 4e pour moi, après avoir un peu hésité, quand même. En 2015, l’humeur et un mal de tête féroce m’avaient fait passer à côté de l’évènement dans sa quasi intégralité. Même si j’avais réussi à bien profiter des Inciters et Intensified en fin d’après-midi, j’avais été incapable de réagir de la meilleure des manières devant les Tennors et 8°6 Crew, auteurs pourtant de belles prestations. En 2016, c’était un peu la mort dans l’âme que je ne tentais pas le voyage pour voir The Cables. Bon, mon périple portugais du mois de mai / juin avait laissé des traces dans mes finances, le répertoires des Cables n’était pas de ceux que je connaissais le mieux et surtout, surtout, le Portugal était en finale de l’Euro 2016, en France, le 10 juillet à 20H. Après de longs calculs, je devais faire un choix puisqu’il m’était impossible de profiter des deux : c’était donc football!

2017 : le programme est connu depuis fin avril / début mars. Rien qui ne m’allèche particulièrement parmi les outsiders : je ne connais ni les Downsetters, ni Masons Arms et encore moins The G-Men. Tant pis, ça n’est d’ailleurs pas pour ce type de groupe que je fais généralement le déplacement, même si la bonne surprise est toujours possible. Parmi les valeurs sûres, je ne suis pas fan de l’époque mise en avant par Rhoda Dakar ; en revanche, pour avoir vu plusieurs fois The Intensified, c’est toujours très bon à prendre. Reste la tête d’affiche, The Clarendonians : comme pour les Cables l’année d’avant, je ne connais pas énormément leur répertoire, même si en possession de leur Best Of Studio One. De plus, les retours moyens de l’année précédente me laissent un peu froid. Il est vrai que les organisateurs trouvent toujours d’incroyables exclusivités, mais il arrive qu’elles n’assurent pas autant qu’on le voudrait, quand ça n’est pas la faute au backing-band. Ca ne m’est jamais arrivé, ou si peu et jamais de manière rédhibitoire, mais la question hante les esprits. C’est finalement la perspective de voir et revoir pas mal d’amis et connaissances qui me décide : passage par Paris, visite de l’expo Jamaica Jamaica! et départ le vendredi 7 pour Mayence.

Je vous passe les détails de notre arrivée en masse au camping et du repas gratuit offert par l’organisation du festival : un bonne mise en condition. Le samedi s’annonce pas mal aussi, avec un temps chaud mais supportable, une petite balade traditionnelle en centre ville et puis un temps de repos avant, en fin d’après-midi, d’attaquer dans le vif du sujet. Nous arrivons sur la fin d’un groupe que je ne saurais nommer pour enchaîner sur Rhoda Dakar. Les premières bières se font désirer pour ma part car il faut tenir jusque tard et éviter les maux de têtes sous le soleil qui tape quand même bien. Saluts de toutes parts, prises de nouvelles, ça fait des années que ce fest est un passage obligé mais il le devient de plus en plus au fil des années! L’ambiance n’en pâtit pas pour autant : c’est cordial et coloré en mode grande nappe de pique nique comme dirait un certain Révérend. Tout va bien, à tel point que je me surprends à danser sur les deux derniers morceaux de Rhoda Dakar. Je ne l’ai pas trop suivie, désintéressé que je suis pas le 2-Tone, mais c’est parti naturellement. Et puis, une chose est indéniable : Madame a une très belle voix, et je dois aussi rajouter que la sono assure. Pourvu que…

The Intensified : très bien, comma d’habitude : carré, rythmé, entraînant, alternant chansons et titres instrumentaux, un échauffement qui se fait dans des conditions idéales. Il faut désormais que ça suive avec les Jamaïcains. Accompagnés par le groupe anglais, ils ne se font pas trop attendre et je n’ai donc, personnellement, pas trop d’attentes pour ne pas dire aucune. Leur entrée sur scène est presque gênante : un coucou de la main au public de la part du duo, avec un parterre qui pour ce que j’ai saisi, est dans l’expectative. Je le suis en tous cas, placé aux avant-postes. Premières notes, premières paroles et… Ouah! Une vraie source de douceur et de rythmes, c’est merveilleux, enchanteur, je tombe de haut, sourire scotché, frissons assurés. Je ne connais pas leur répertoire? Tant pis, suffit que ça dure, ce que le duo sait faire parfaitement. Peter Austin et Linval Cousin (en remplacement d’Ernest Wilson) enchaînent les morceaux, plutôt dans une veine Ska Steady / Rock Steady façon Rudie Bam Bam. Rude Boy Gonna Jail se démarque forcément mais n’est évoqué qu’à travers un medley, au même titre que You Can’t Be Happy : c’est bien dommage mais l’ensemble ne pâtit absolument pas de ce petit manque. Après ré écoute de leur best of, je les soupçonne d’avoir chanté leurs autres #1 jamaïcains, Sho Be, Do Be et Darling Forever, forcément. Parmi ce que j’ai pensé être des reprises puisque crédité aux Tartans au moins dans leur pressage anglais, certainement A Day Will Come et Lonely Heartaches, et j’arrête là car je m’aperçois que leur répertoire foisonne de titres quand même assez évocateurs. Frustrant pour moi de ne pas m’en rappeler, mais le moment a été vécu à fond, et c’est bien la seule chose qui compte. D’autres confirmeront! A noter, et c’est un sacré clin d’oeil puisque le dernier 33 passé sur ma platine était le Behold des Blues Busters (Island, 1965), la reprise par deux fois de l’excellent Soon You’ll Be Gone. Ah lala, un peu plus et ils nous reprenaient un How Sweet It Is de ce groupe que j’aurais tellement aimé pouvoir voir… Au final, mes attentes auraient été placées très haut que la prestation des natifs de Clarendon les aurait largement assouvies. Et de l’avis général. Merci Messieurs, ce fut très beau!

Bon, par contre, la suite on la zappe pour un petit remontant : rien que mérite d’être dit, si ce n’est que le chanteur fait un bon showman, à priori. Mais pas plus : si le rythme endiablé était censé réveiller l’assistance, il a eu plutôt l’effet inverse sur moi après le currywurst. Il était temps de trouver un Jaggermeister remontant, ce qui fut fait dans un kébab! Et puis comme d’hab’, de minuit jusqu’à 4H, soirée DJ’s en intérieur avec Lili Rudies et Little Boy Blue qui alternaient standards et raretés jamaïcaines ou anglaises des 60s. De là à aller jusqu’au bout de la nuit… Superbe week-end en tous cas, que de bons souvenirs!




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