Les véritables occasions de sortie ne sont pas légion, les concerts encore moins, et l’annonce de la dernière tournée de Max Romeo ces derniers mois m’avait donné à réfléchir.
Enfin, pas plus que ça en réalité… J’attendais juste de savoir ce que je ferais exactement à ce moment-là, mais le fait est que cette occasion ne devait en aucun cas être gâchée. Sachant que les artistes que j’aime se feront de plus en plus rares sur scène, avant de tous disparaître, inéluctablement… Sachant que j’avais, avec les copains, déjà coupé court à un concert de l’artiste, un certain mercredi 4 février 2004 à Toulouse, après une première partie animée par Leonard Dillon The Ethiopian des inénarrables Ethiopians, une occasion inespérée bien que vaporeuse le soir même, tant nous avions enclenché les festivités avec fracas avant de nous effondrer, à une 10aine, sur le sol d’un appartement étudiant d’une 15aine de m²… Et sachant, donc, que c’était l’ultime occasion de voir Max Romeo interpréter ses hits les plus connus. C’était joué d’avance.
Hits les plus connus à tempérer, toutefois, puisque l’artiste, depuis sa conversion à Rastafari, refusait de chanter les titre grivois qui avaient fait sa renommée en Jamaïque et en Angleterre à la fin des 60s, Wet Dream étant, en dépit de la censure qui frappa le titre, le pus connu avec plus de 250 000 copies vendues en 1968 dans la Perfide Albion et un Top 11 dans les charts locaux… Rien de grave, ceci dit, tant les titres issus de l’album produit en 1976 par Lee « Scratch » Perry, War Ina Babylon, devaient constituer des classiques du genre et de mes playlists de jeune fan de Reggae. Ca faisait quand même pas mal de raisons de ne pas rater l’occasion.
Deux artistes précédaient Max Romeo : Droop Lion, avec le répertoire et le style duquel je ne me suis senti aucun atome crochu ; et Lutan Fayah, à la prestation appréciable. Le set de Max Romeo fut l’occasion pour lui de présenter deux de ses enfants, Xana et Azizi, interprètes, chacun à leur tour, de 2 ou 3 de leurs titres dont je n’ai pas retenu grand-chose. Question de style, encore une fois. Et puis Max Romeo : un homme qui faisait son âge, mais bel et bien là, devant un parterre de fans définitivement acquis. J’ai bien fait.
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