Funchal
Je suis arrivé la veille au soir, de Lyon via Lisbonne, dans des avions remplis de traileurs. Certains n’avaient quasiment qu’à s’échauffer avant de se rendre sur la ligne de départ. Petite pointe d’envie, mais pour moi ce sera tourisme.
Me voilà au beau milieu de l’Atlantique, au large du Maroc… Sur une île aux plages quasiment inexistentes : celle de Funchal ne donne pas particulièrement envie, et puis ça n’est pas la saison.
Le relief est accidenté : j’en ai déjà eu un aperçu hier, en venant de l’aéroport. Les routes ne sont plus celles du film Tricheurs de 1984. Et c’est tant mieux.
On se sent vraiment au Portugal en plein milieu de l’océan.
l’architecture et les rues pourraient être celles de n’importe quelle ville continentale… Il y a même le traditionnel fort qui surplombe la vieille ville.
Et même deux! C’est la Forteress São Tiago.
Elle fut érigée au XVIIe s.
PCe fort est placé au pied de Funchal, fondée en 1421 et élevée au rang de ville en 1508 par Manuel 1er.
Je passe… Je m »imprègne plutôt de l’ambiance des lieux, quoique plutôt touristique, pas de quoi s’en étonner si l’on est préparé.
Aujourd’hui, le sommet de l’île est invisible, mais ce que je devine ne manque pas de mettre mes mollets en alerte.
Hormis la couleur, à laquelle je ne suis pas accoutumé, mais qui s’explique, ce fort est bien un fort portugais comme on en voit sur le continent. Et ailleurs.
Ah ! Première référence à la grande célébrité locale. C’est une sculpture, qui en dépit d’être une représentation assez réaliste de l’athlète, est pourtant inconnue. Son buste placé à l’aéroport baptisé en son honneur a pris toute la lumière.
Jardin de l’Atalantique, l’Île aux fleurs : ce sont des surnoms de Madère.
L’île est d’ailleurs la théâtre de la Fête des fleurs sur plusieurs semaines à cheval sur avril et mai, en fonction des années.
Elle ne manque pas de me faire penser à Santo Antão, au Cap-Vert : même d’ici, en pleine ville, difficile de ne pas y penser avec ces torrents qui descendent des sommets.
Enfin, des torrents : ils sont juste le chemin emprunté et creusé par les eaux entre ce qui est à l’origine deux coulées de lave, grosso modo.
Ah, je parlais donc de l’identité portugaise de Funchal, avec ses calçadas et ses murs blancs…
Retour aux fleurs, au jardin municipal…
On en prend grand soin, sans que j’aie la sensation que ce soit plus fleuri que ça. Mais il est encore un peu tôt et la fête des fleurs est dans une paire de semaines.
En ce moment, les préparatifs vont bon train pour un festival du rhum : mais il se déroulera alors que je quitterai Funchal. pour la côte nord de l’île. C’est comme ça.
La Chapelle Santa Catarina, dans le parc du même nom. Elle voisine une statue de Christophe Colomb, qui fut marié à la fille d’un gouverneur local.
Les hauteurs, qui retiennent toujours la brume, me font me sentir bien petit.
Fleurs, plantes, cactus…
En dessous du parc, l’hôtel Pestana – du nom d’un maderois qui a fait fortune dans l’immobilier et l’hotellerie de luxe – CR7, avec son musée, un passage obligé. Non? Au delà de la jetée, en forme de forteresse, le Design Center Nini Andrade Silva , autre célébrité du cru – que je ne connais pas. Un cadre très bling bling .
Et vers l’Est et la Pointe de Garajau – surmontée d’un Christ Roi, comme il se doit -, la baie de Funchal.
Houla, je m’en approche dangeureusement, mais il est encore un peu tôt…
En tous cas, ça vient de loin.
De là à penser qu’on vient à Madère pour le musée, je ne franchirai pas le pas… Mais…
Je continue vers l’Ouest… Je traverse un quartier d’hôtels et de complexes de luxe… Pas vraiment le style de mon auberge de jeunesse.
Leur encêtre à la plupart, le Reid’s Palace, inauguré en 1887, fut construit bien trop tard pour accueillir l’impératrice d’Autriche Sissi, durant son séjour de 1860-1861. Mais il en a vu d’autres…
Et les environs bien d’autres…
Si j’avais été un peu plus loin, je serais tombé sur le casino dessiné par Niemeyer, lieu de tournage du film déjà évoqué, Tricheurs , avec Jacques Dutronc. Mais désargenté que je suis, je me contente d’une réservation pour aller voir les dauphins et autres cétacés, avec un peu de chance, dans quelques jours.
« Foot » ici, « foot » par là… On se demande pourtant où jouer dans ces pentes.
Retour dans le vieux Funchal et plus précisément sur ses hauteurs – ou mi-hauteurs – où il y a quelques sites patrimoniaux à visiter… A commencer par la forteresse de São João do Pico, bâtie au XVIIe s.
J’avais l’intention de jeter un oeil au couvent Santa Clara, surmonté de son clocher aux carreaux mauresques… Il est hélas fermé…
A l’instar de la Quinta das Cruzes, dont les descriptions me donnaient envie : mais hors saison, il faut s’attendre à tout…
Je dois donc me contenter de la vue de São João do Pico : il y a pire. br> La suite, c’est descente dans le centre, repos puis restauration, pour laquelle on est bien loin des standards continentaux ; Funchal est une ville touristique et en tire bien profit. Et demain, c’est rando bien verte!
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