Ce 25 avril, anniversaire de la Révolution des œillets, il pleut des cordes à Funchal. Le bon côté des choses, c’est que c’est le jour que j’ai choisi pour me rendre sur la côte nord, à Santana, où je vais loger pour le reste de mon séjour. Le plan est de faire une randonnée, bien évidemment, et ce serait à priori celle de la levada do Caldeirão Verde [= chaudron vert?], si la météo me le permet.

Le voyage de Funchal à Santana me prend un peu de temps, mais il n’est pas direct, via les voies rapides et les tunnels qui traversent les veines de Madère. C’est un bus qui monte dans tous les villages, redescend dans les vallées et remonte pour redescendre, sans arrêt, virage après montée après descente. Si bien qu’il est surprenant d’être absorbé par la route étroite et ce qui se passe en contrebas, à 2, 3, voire 400 m, de tourner la tête vers l’autre côté du bus et de s’apercevoir avec un mouvement de recul plus que perceptible, que le gouffre y est au moins aussi profond ! C’est juste incroyable ! Alors, s’agissant d’un bus, impossible de s’arrêter pour profiter des vues à couper le souffle, mais pas sûr qu’avec une voiture, j’aurais pris le temps de me perdre sur ces routes sinueuses. Elles me laissent en tous cas un souvenir en forme de flashes impérissables.

J’ai donc passé mon trajet à surveiller mon altimètre aussi : c’est ainsi qu’à Faial, après avoir évité de prendre un énième tunnel, nous avons gravi le massif de la Ponta do Clèrigo pour nous retrouver, aux environs du Miradouro do Cortado, à 500 m à pic au-dessus de la mer, juste après avoir doublé un poids lourd ! Je n’ai pas de mots, mais j’ai eu de fortes sensations…

Bon, sinon, je sais ma montre GPS assez fiable et tiens à souligner que j’ai fait plus de 36 kms sur cette rando que l’affichage ci-dessous lisse tout de même considérablement : c’est que les montagnes madéroises sont des murs particulièrement sinueux ! 🙂