Retour par Bayonne
Levé tranquille, ce matin, avec une humeur moins rétive que la veille. 1er point, et pas des moindres : mon APN fonctionne mieux que jamais, et c’est un gros « ouf » ! 2e point : je vois la plaque du véhicule venu s’installer presque sur moi la veille : il s’agit d’une plaque portugaise. J’interpèle alors mon voisin : Fernando s’avère en fait Brésilien, du Minas Gerais , en début de retraite basé à Santa Comba, près de Viseu au Portugal ! Nous discutons un bon moment…
Avec son épouse, Alciona, ils remontent le Camino Francés . Leurs grands parents émigrèrent depuis l’Espagne. Fernando marche APN en main, quand Alciona va de musées en villages. Elle apprécie la sécurité européenne. Alors qu’une cyclotouriste basque espagnole sur le tour de la Navarre me demande l’utilité des suspensions, le temps s’écoule ! Je range tout en faisant un point sur mon matériel : mes chaussures ont pris cher, c’était leur dernier baroud…
J’ai un train pour Toulouse via Bayonne à 12H34. C’est lui qui m’a donné le rythme au cours des 12 derniers jours : je pouvais arriver ce matin, au pire !
L’escale de la capitale du Labourd, l’une des trois provinces basques du côté français, est l’occasion d’une visite au bord de la Nive, affluent de l’Adour, dans la ville.
Je déambule, jour de marché, en VTT, chargé de mon attirail, et attire un ou deux curieux, tandis que les terrasses de bars et restaus sont bondées dans ce qui s’avère devoir être un quartier branché.
Bayonne, lors de mes départs en vacances pour le Portugal, c’était le signe qu’on en avait fini avec la partie française du voyage. Ou alors qu’on n’allait plus trop tarder à arriver à la maison… Bref, on entre ou on sort du pays, et c’est bien pour cette raison que la ville est fortifiée par Vauban, au XVIIe s. C’est tardif, mais Bayonne n’a été rattachée à la couronne de France qu’en 1451.
Bayonne se trouve également sur un chemin de Compostelle, mais secondaire, celui-ci : c’est la voie de Soulac, dite aussi celle du littoral ou encore des Anglais. Ces mêmes Anglais qui avec les Portugais, pénétrèrent ici en France avec Wellington, comme on l’a déjà vu.
Je me dirige vers la cathédrale locale, où j’assiste à une scène façon Martin Parr . Le retour à la civilisation a ces côtés-ci, aussi…
L’intérieur est plus tranquille…
Pas besoin d’écran pour apprécier les lieux.
Quant au cloître…
Sans même y entrer, il est inspirant, comme ça arrive souvent.
Direction la gare, quartier Saint-Esprit, qui accueillit nombre de Séfarades portugais fuyant l’inquisition, au XVIe s.
Le trajet jusqu’à Toulouse est excellent : je suis avec un autre cyclotouriste qui s’avère travailler exactement dans le même domaine que moi, à Bordeaux. Echanges multiples d’expériences ! Ce matin, le retour à la civilisation a eu du bon. Et les retrouvailles avec la famille ne sont pas moins bonnes, surtout lorsque je découvre le collage que j’ai inspiré à ma nièce.
Le reste, c’est du bon temps, 24 petites heures…
Avant un départ pour Arles !
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