Estella, Logroño, La Rioja, Navarre, paysage aride

Nuit en dortoir fort réparatrice, avec lever matinal obligatoire tel une véritable grasse matinée si je compare aux randonneurs partis bien avant moi. Je pourrai le vérifier en rattrappant les premiers marcheurs quelques heures plus tard. La journée n’est pas si chaude, et le relief contrasté m’amène, pour sortir de la Navarre depuis Estella jusqu’à Logroño et La Rioja, à cumuler 912 m de dénivelé positif au cours de 52 kms dans un paysage aride.

Total distance: 52.31 km
Max elevation: 698 m
Min elevation: 342 m

Estella – Logroño

[Km 1 ->] Je sors de l’auberge, où j’ai croisé une française qui reprenait à vélo de tourisme jusqu’à Compostelle puis le Portugal, à 8H pile ! Je prends le petit déjeuner dans une pâtisserie où la clientelle, à cette heure-ci, a autour de la 20aine et sort de discothèque ou d’un bal. J’ai été à leur place… Je reprends ma route en passant devant l’église du Saint Sépulcre (XIIe s.) et son spectaculaire défilé d’apôtres. » /><br /> [Km 1 ->] Je sors de l’auberge, où j’ai croisé une française qui reprenait à vélo de tourisme jusqu’à Compostelle puis le Portugal, à 8H pile ! Je prends le petit déjeuner dans une pâtisserie où la clientelle, à cette heure-ci, a autour de la 20aine et sort de discothèque ou d’un bal. J’ai été à leur place… <br />Je reprends ma route en passant devant l’église du Saint Sépulcre (XIIe s.) et son spectaculaire défilé d’apôtres.</p>
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[Km 1] Un peu plus loin, l’église de San Pedro de la Rua, de conception originelle romane – XIIe s.

[Km 1] Et en face, le Palais des rois de Navarre, dans un style originel roman civil. Appartenant à la famille royale de Navarre, il fut habité par des marquis élevés au XVIIIe s. au rang de ducs. De 1868 à 1941, l’édifice devient une prison. Mais en dépit de son appellation, les rois de Navarre n’y ont jamais séjourné.

[Km 4 ->] Enfin sorti de l’étoile – selon les sources, Estella porte déjà le nom basque d’"étoile" à l’arrivée des romains, et la légende qui rendrait 2 bergers responsables de cette appellation au XIe s. ne ferait que catholiciser cette pratique ancienne… – vers le monastère de Santa Maria la Real de Irache. » /><br /> [Km 4 ->] Enfin sorti de l’étoile – selon les sources, Estella porte déjà le nom basque d' »étoile » à l’arrivée des romains, et la légende qui rendrait 2 bergers responsables de cette appellation au XIe s. ne ferait que catholiciser cette pratique ancienne… – vers le monastère de Santa Maria la Real de Irache.</p>
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[Km 4] Avant d’y arriver, je tombe sur une fontaine de vin. Cette dernière a été créée en 1891 par les viticulteurs locaux, afin de promouvoir leur produit. Ca ne remonte pas à la nuit des temps, mais je fais comme beaucoup avant moi et après, certainement, et me sers d’un fond de ce qui s’apparente à du rosé. Il fait frais, la fraicheur matinale d’une journée qui ne sera pas chaude, et on dira que ça réchauffe un peu ! Je décole alors qu’un couple d’Asiatiques arrive.

Depuis Estella, je n’ai doublé qu’un couple de randonneurs du dimanche. Les marcheurs sont partis bien plus tôt, ce qu’auraient dû immiter ces campings cars : le stationnement devant des monuments me gêne toujours.
Ce monastère est mentionné dès 958, à l’emplacement d’une église qui existait déjà à l’époque wisigothique (Ve-VIIIe s.). Un hôpital y prit place en 1050, ainsi qu’une université, de 1569 à 1824.

[Km 5 ->] Montejurra, 1046 m. Ca grimpe sec, et à ce niveau, une traileuse me double. Je n’ai aucune idée du parcours qui m’attend, mais il faut y aller, et ca se passe plutôt bien, à mon rythme, dans les bois. » /><br /> [Km 5 ->] Montejurra, 1046 m. Ca grimpe sec, et à ce niveau, une traileuse me double. Je n’ai aucune idée du parcours qui m’attend, mais il faut y aller, et ca se passe plutôt bien, à mon rythme, dans les bois.</p>
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[Km 6 <-] Je sais ce qui m'arrive : lors de la révision du VTT en février, le vélociste m'avait dit que la roue était "morte". Mais devant le prix annoncé de la réparation, j'avais renoncé à prévenir ce problème et choisi de tester le vélo... Avec plus de 1000 kms depuis, j'espérais qu'il en tienne 700 de plus ! Espoir déchu...
En face, direction nord, la Sierra de Lokiz, reconnaissable à ses falaises abruptes, en mode Causse Noir, au-dessus de Millau.

[Km 7 ->] Je me retrouve donc à marcher, poussant le plus clair du temps le vélo, téléphone éteint et avançant donc au pif dans ce paysage marqué de monts et massifs, et témoin des guerres carlistes, entre 1833 et 1876. » /><br /> [Km 7 ->] Je me retrouve donc à marcher, poussant le plus clair du temps le vélo, téléphone éteint et avançant donc au pif dans ce paysage marqué de monts et massifs, et témoin des guerres carlistes, entre 1833 et 1876.</p>
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[Km 11] Arrivé à Luquin, je me mets à la recherche d’eau. Le village compte deux églises : Saint Martin de Tours, d’origine médiévale…

[Km 12] Et la Basilique médiévale dédiée à la Vierge des remèdes et des miracles, un centre d’une grande dévotion dans cette zone. [Km 16 ->] La suite de mon parcours, après quelques légères descentes roulées, traverse une zone plate et sèche, coincée entre des massifs et le ciel… » /> [Km 16 ->] La suite de mon parcours, après quelques légères descentes roulées, traverse une zone plate et sèche, coincée entre des massifs et le ciel…
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[Km 16 ->] La suite de mon parcours, après quelques légères descentes roulées, traverse une zone plate et sèche, coincée entre des massifs et le ciel… » /><br /> [Km 16 ->] La suite de mon parcours, après quelques légères descentes roulées, traverse une zone plate et sèche, coincée entre des massifs et le ciel…</p>
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[Km 18 <-] Ici, je double une jolie Parisienne et son fils / fille de 11 ou 12 ans, pas très motivé. Ils espèrent aller au bout, depuis SJPDP. je ne m'attarde pas après avoir expliqué ma situation et dévale la douce pente qui suit.

[Km 20 ->] Au bout, une pèlerine sort de sa pause et me rejoint. C’est Lise. Elle est Belge. Elle fait le chemin pour la 3e fois, dont la 1e jusqu’au bout sur la partie espagnole, et la 2e partiellement, avec ses enfants de 7 et 10 ans, il y a 5 ans. Elle me raconte les histoires de personnes parties sur le chemin avec 400€ en poche, hébergées et nourries chez l’habitant… Et autres. Pfiou. » /><br /> [Km 20 ->] Au bout, une pèlerine sort de sa pause et me rejoint. C’est Lise. Elle est Belge. Elle fait le chemin pour la 3e fois, dont la 1e jusqu’au bout sur la partie espagnole, et la 2e partiellement, avec ses enfants de 7 et 10 ans, il y a 5 ans. Elle me raconte les histoires de personnes parties sur le chemin avec 400€ en poche, hébergées et nourries chez l’habitant… Et autres. Pfiou.</p>
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[Km 20 <-] Vue sur la (apparemment belle) Basilica de San Gegorio Ostiense, sur el Alto de Piñalba, à 698 m d'altitude. C'est à 2 ou 3 bons kms, sur la commune de Sorlada, derrière. En fond, la Sierra de Codés, avec je pense, les sommets de Grudo (1363 m.), Ioar (1414 m.) et La Plana (1337 m). Ces derniers accrochent mon regard depuis un moment, déjà. Ils marquent la frontière entre Navarre et Pays-Basque. [Km 23 ->] Los Arcos, Plaza Santa Maria. C’est ici que je laisse Lise, et je ne m’attarde pas car il y a bien du monde. » /> [Km 23 ->] Los Arcos, Plaza Santa Maria. C’est ici que je laisse Lise, et je ne m’attarde pas car il y a bien du monde.
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[Km 23 ->] Los Arcos, Plaza Santa Maria. C’est ici que je laisse Lise, et je ne m’attarde pas car il y a bien du monde. » /><br /> [Km 23 ->] Los Arcos, Plaza Santa Maria. C’est ici que je laisse Lise, et je ne m’attarde pas car il y a bien du monde.</p>
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[Km 24] L’église de Los Arcos semblait belle, mais je n’avais pas envie que Lise croie que je l’attendais : il y avait un peu de ça. Mais elle a raison : sur le chemin, on avance tous avec un même but, quoi qui le sous-tende, et on ignore la plus garde partie de nos vies quand on échange. Rapidement, souvent, il est vrai.
La piste agricole est construite bizarrement, en dessous du niveau du champ… Pas commun. [Km 26 ->] » /> [Km 26 ->]
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[Km 26 ->] » /><br /> [Km 26 ->]</p>
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[Km 31] Au loin, la Sierra de Codés.

[Km 31 <-] Tandis que je laisse Sansol dans le rétroviseur. [Km 33 ->] Je suis plus ou moins la NA 1110, mais emprunte toujours le chemin pour ma part, qui ne lui est pas tout à fait fidèle. » /> [Km 33 ->] Je suis plus ou moins la NA 1110, mais emprunte toujours le chemin pour ma part, qui ne lui est pas tout à fait fidèle.
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[Km 33 ->] Je suis plus ou moins la NA 1110, mais emprunte toujours le chemin pour ma part, qui ne lui est pas tout à fait fidèle. » /><br /> [Km 33 ->] Je suis plus ou moins la NA 1110, mais emprunte toujours le chemin pour ma part, qui ne lui est pas tout à fait fidèle.</p>
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Lorca, au distributeur de boissons : il a bien rejoint Estella et compte aller jusqu’à Logroño aujourd’hui. Je trace. Arrivé à Viana, je ne trouve pas mieux qu’un distributeur et un Coca, et cohabte avec un couple de vendeurs africains et leur enfant.

Vagabundo!

Le voyage est la destination

Estella – Logroño

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