León
L’Eglise San Marcelo , dédiée au centurion saint patron de León, depuis la place Santo Domingo .
La parroisse de Saint Marcel fut fondée dès le milieu du IXe s. à partir d’une chapelle pré-existante, et si l’actuel édifice adopte un stype roman trompeur de l’extérieur, il date de sa dernière reconstruction, au début du XVIIe s., tandis qu’à l’intérieur, comme souvent, le retable et la déco sont plus récents, ici XVIIIe s.
La Negrilla , sculpture de Amancio Gonzalez ; d’abord installée en 1998, la structure originelle en béton fut détruite lors d’un accident de la circulation en 2007 et remplacée par celle-ci, en bronze. A première vue, le nom est évocateur mais fort trompeur car la sculpture évoquerait l’orme (= olmo ou negrilla malade sur lequel jouaient le sculpteur et ses amis dans son enfance.
Ce matin, jai pu faire une belle grasse matinée, comme je n’en avais pas fait depuis un temps, même à Logroño. Au lever, je me suis rendu à la gare routière, non sans croiser une connaissance en la personne de Nicoletta, décidément , afin de repérer l’itinéraire et les lieux pour demain : je suis censé prendre le bus pour Porto à 9H05. La suite, c’est un après-midi exclusivement dédié au tourisme et repos.
Rue des 100 doncelles , Nuestra Señora de Regla et sa façade XVIIIe s. importée du Palacio de los Marqueses de Prado , à Valdetejuar, à 75 kms de là.
Avenida de los Cubos , tout n’est pas reluisant,ça contraste avec une ville propre et sûrement en grande partie réhabilitée /restaurée.
D’ailleurs, toujours sans le savoir, ce sont les mutailles romaines sur lesquelles s’adossent ces presque ruines, que je longe ce début d’après-midi…
Hors les vieux murs, l’église XVIIe de San Pedro de los Huertos , aperçue hier, et son petit air colonial.
Je passe ensuite au sud du quartier humide où les murailles médiévales ont étendu le centre initial de León à partir du Xe s.
Mais tandis que ces nouvelles protections étaient initialement des tallus de terre et autres défenses vétustes, elles furent passées en dur à partir du XIVe s.
Calle Ancha , la Capilla del Cristo de la Victoria , simple façade et projet académique de style roman de 1884.
Entre la Diputacion et un autre bel édifice ancien, la calle El Cid , du nom du héro national espagnol élevé à la cour de León.
Bref, la Calle Ancha ne maque pas de belles constructions de tous styles…
Pour ma part, je m’en retourne à l’auberge passer les heures les plus chaudes de la journée. Loin d’être fan de la clim, je m’y fais ici exceptionnellement, pour sa « douceur » et le besoin de me poser, un peu. En mode, marcheur ! Et en parlant de marcheurs, ou plutôt de marcheuses, c’est l’occasion de faire connaissance avec deux d’entre elles, déjà croisées la veille.
Je voisine avec une éducatrice poitevine et sa protégée de la région parisienne, une mineure – elle insiste… – en résinsertion. Elles sont sur le chemin depuis 3 mois et Le Puy-en-Velay, et comptent arriver à Santiago mi-aôut. Sacrée aventure, mais semble-t-il nécessaire à cette ado pour, sans motivation religieuse, réfléchir à son avenir et définir un projet. C’est touchant et j’espère qu’elle atteindra tous les buts qu’elle se sera fixée.
Quelques heures plus tard, un nouveau tour de ville, en proche banlieue, toujours très propre, parfois original.
Je découvre le jeu de quilles local, avec demi-boule balancée bien haut… C’est surprenant, d’autant qu’un jeu de quilles breton, avec une boule entière, porte le nom de « jeu de quilles du Léon »… Difficile de mieux brouiller les pistes…
Et voilà; c’est la fin d’un nouveau beau voyage… Non sans recroiser une tête connue qui me salue en arrivant au Burger King où j’ai décidé de prendre le dernier repas de mon chemin, pour cette année : c’est notre futur chirurgien new-yorkais . Ca fait d’autant plus plaisir que sans être snob ni distant, il est toujours avec ses cours et je le sens hyper concentré…
Ce 31 juillet, avec la peur au ventre de me rater demain matin, je me couche tôt.
Finalement, le raffut des marcheuses même discrètes, me mettra sur pied à 5H45, avec une arrivée à la gare routière à 7H20. Temps de déjeuner et de patienter, les 9H05 annoncées devenant 10H… Le bus vient de Lyon et sans se presser, m’amène à Porto avec pas moins de retard, voisiné par un Carioca en stage de construction d’éoliennes en France. Retour à Lyon dès le surlendemain, vers 15H, déjà un peu tourné vers mon prochain Chemin, la tête bien remplie de souvenirs. Hasta la vista !
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