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La Grande Mosquée de Damas (Jaamea Ommawi), capitale de l’empire omeyyade,  fut édifiée à la demande d’Al Walid Ier, entre 706 et 714, près des deux axes principaux de la ville :  le cardo et le decumanus.

Dans l’Antiquité, ce lieu de culte était déjà un temple, dédié à la divinité araméenne Hadad. Au IIIe siècle, les romains transformèrent ce qui fut un temps le temple de Zeus en temple de Jupiter. Le mur Ouest de l’enceinte extérieure de la mosquée en est un vestige. Sous Théodose (379-395), une église qui prit le nom de Saint-Jean le Baptiste remplaça le temple. S’il reste des vestiges du temenos romain, il ne reste rien de l’église rachetée par les Omeyyades en 664 alors que chrétiens et musulmans avaient déjà commencé à cohabiter dans cet espace religieux. Mais en 705, Walid Ier mit fin à cette situation en plaçant les chrétiens ailleurs dans la ville, et les travaux de la mosquée commencèrent.

Les aléas du temps n’ont pas épargné cet édifice depuis sa construction. Les incendies en firent partie, d’abord en 1069, puis en 1174, ce qui amena les Ayyoubides à procéder à une série de restaurations. En 1401, le passage de Tamerlan lors de la conquête mongole poussa cette fois-ci les Mamelouks à restaurer une partie de la mosquée. En 1759, c’est un tremblement de terre qui toucha le portique entourant la cour. Puis, en 1893, un nouvel incendie détruisit la quasi-totalité des mosaïques de la mosquée.

Si cette dernière ne conserve donc plus beaucoup d’éléments originaux, mis à part les plafonds et sans doute les coupoles, elle aurait été volontairement gardée dans son état initial. Il s’agit donc encore d’un bâtiment de style omeyyade, qui fixa dès son apparition les canons architecturaux de l’Islam, pris comme modèle dans tout le monde musulman.

A noter qu’elle contiendrait les reliques de Saint-Jean Baptiste ainsi qu’un mausolée où serait conservée la dépouille de Saladin et que je n’ai pas eu l’occasion de visiter.