Özkonak
… pas forcément les résidences principales de leurs habitants. Mais dans cette région où les guerres et invasions furent fréquentes, les particularités géologiques locales ont été exploitées aux mieux par les autochtones. Il s’agissait de se protéger de l’extérieur. Outre les précautions déjà évoquées (pas de fumée sans feu, donc pas de fumée tout court ;…
Le parti pris des photos que je poste sur ce blog est purement descriptif, même si j’ai essayé d’en prendre de jolies aussi. Mais le sujet ne se prête pas toujours à l’un ou l’autre des exercices! Ici, par exemple, vous voyez quoi?
Réponse : un guichet, un parking, et sous le parking, des galeries… Ou plutôt ici, à priori une étable : difficile de faire descendre des bêtes dans les entrailles de la terre…
Mais très vites, on peut voir dans d’autres pièces des objets usuels en terre cuite. Oui, il y a beaucoup de choses en terre ici.
Et les pièces se suivent, les unes après les autres, d’abord horizontalement jusqu’à ce que je m’aperçoive que ça se joue aussi sur plusieurs étages. Ici ne se présente à nos yeux que le plus gros, et en soit, une ville souterraine, c’est déjà exceptionnel.
Techniquement, c’est le système d’aération qui pose question, quand celui de la communication entre étages a été résolu à l’aide de cavités creusées entre les pièces pour éviter aux habitants de se déplacer ; l’éclairage était lui assuré par la combustion d’une huile spéciale placée dans les parois.
Les cheminées, ici, ne communiquent pas avec l’extérieur, et c’est à un système de cuisson à la braise que les autochtones s’en remettaient, pratique encore en vigueur de nos jours. L’eau, stockée dans des puits, n’avait elle même aucun rapport avec l’extérieur. Mais pourquoi? Pourquoi toutes ces précautions? Ces villes souterraines n’étaient…
… pas forcément les résidences principales de leurs habitants. Mais dans cette région où les guerres et invasions furent fréquentes, les particularités géologiques locales ont été exploitées aux mieux par les autochtones. Il s’agissait de se protéger de l’extérieur. Outre les précautions déjà évoquées (pas de fumée sans feu, donc pas de fumée tout court ;…
… Puits à l’abri de l’empoisonnement ; bétail caché lui aussi), on peut voir le système de lourdes portes, maniables unilatéralement. En leur centre, un orifice permettait de guetter ou de blesser l’ennemi. Celles d’Özkonak ont la particularité d’être surmontées d’une cavité où un soldat pouvait verser de l’huile bouillante sur l’envahisseur…
Au moins aussi ardue que leur décompte, leur datation. On sait qu’à la préhistoire, les hommes creusaient déjà dans la terre pour s’y réfugier ; des restes hittites ont été découverts dans toutes ces anciennes villes, bien que ce ne fut pas leur aire à proprement parler ; des tombes romaines y ont aussi élu domicile. Sous les byzantins,…
… Et alors que les arabes et autres tribus turques envahissaient la région, ces cités underground furent très utilisées et se développèrent beaucoup, comme encore par la suite. Les plus grandes comptent plus de 10 étages de profondeur et pouvaient accueillir jusqu’à… 30 000 âmes!!! Je me souviens avoir été stoïque en lisant les aventures…
Les galeries elles-même étaient conçues pour éviter que trop de monde n’y passe : un à la fois, et pas sûr que ce soit pour les femmes et les enfants d’abord! Sans compter que c’est accroupi -pour nous du moins- qu’il faut s’y aventurer…
Sur le territoire de la Cappadoce, qui fait 25 000m², le nombre de ces villes souterraines est estimé à 150-200 : toutes n’ont pas encore été découvertes.
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