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La veille au soir, après le concert de choro, j’ai traîné encore un peu dans le Pelourinho. Ca a été l’occasion de me faire enquiquiner encore une ou deux fois : un peu d’argent par ci, de la monnaie par là, mais finalement, la proximité du QG de la police, un fourgon blindé d’écrans sur lesquels défilaient des images quasiment fixes depuis les caméras postées aux endroits stratégiques, m’a mis en confiance et j’opposais donc un refus. Le détail qui mettait quelque peu la chair de poule sur ce fourgon, c’était que l’on pouvait y lire « Le crack, on peut en finir ». Un véritable fléau d’après ce que j’avais lu sur le pays avant mon voyage, mais sans incidence sur ce dernier, heureusement. Et puis s’ils sont sur la bonne voie, tant mieux!

Un bon moment ce soir là, avec un jeune brésilien qui me voyant complètement ignoré au bar d’un café à priori apprécié de la jeune clientèle autochtone, m’offrit un verre de axé : moi qui voulais simplement boire une caipirinha, ça a suffit à mon bonheur. En revanche, pour ce jeune bahianais, cette boisson que je dirais aqueuse et âpre, impossible de concevoir la possibilité qu’elle soit originaire de Recife voire Olinda. Toutes les villes semblent vouloir sa paternité.

Ce samedi est sous le signe du départ, donc : j’ai un avion à 17H50 et bien m’en a pris d’arriver derrière la forêt de bambous -fait des US durant la 2de GM- qui cache l’aéroport deux heures avant l’horaire prévu puisque mon vol était annulé. 1H30 de trajet quasiment, tout de même, 1H30 qui m’auront tout de même permis de goûter une dernière fois aux joies des transports en commun brésiliens bondés sur une route longeant le littoral à travers d’interminables faubourgs. Sous le signe du départ, donc, et peu de temps pour tenter de voir ce que j’ai raté ces deux derniers jours, plombé que j’étais par une morosité exclusive : go!!!