Lyon - Conques - Lyon via Arles

Et bien nous y voilà! Mais quoi donc? Vagabundo!

Depuis février-mars 2020, la pandémie de covid-19 a emmuré une grande partie de l’humanité qui, devant l’inconnu, est restée cloîtrée près de 3 mois dans un premier temps – pour ceux qui n’avaient pas l’obligation de sortir pour survivre… -, avant de pouvoir se promener masquée, jamais en totale sécurité sanitaire. En France, suivie par de nombreux pays européens, l’automne 2020 amena un nouveau rythme de vie, entre télétravail pour ceux qui le pouvaient, couvre-feu et débat national sur le vaccin obligatoire.

Le monde d’après que les plus rêveurs osèrent imaginer, ne pointait décidément pas dans la direction souhaitée : contrôles numériques de QR code à peine mis en place vers le printemps 2021 et l’assurance que la vaccination contre le covid-19 serait un choix individuel, mi-juillet 2021 vit un beau retournement de veste avec l’arrivée des « solutions miracles » sur le marché. Le gouvernement l’imposa à tous ceux en âge et condition d’être vaccinés, avec les chargés de RH pour messagers et paiement des salaires en outil de pression imbattable.

Pour couronner le tout, il pleut des trombes quasiment au quotidien depuis le mois de février, ce qui a le don de plomber un moral qui ne trouve pas grand-chose pour se maintenir à flot. En ce qui me concerne, ce fut assez simple : refusant le télétravail, j’ai continué à me déplacer au bureau, à faire mes joggings en dépassant sur les temps de couvre-feu et à sortir en VTT au-delà des périmètres (1km, 10 km…) au fur et à mesure imposés par le gouvernement. Il en allait de ma santé mentale et physique!

Pour l’été 2021, la question qui se posait était celle de l’activité de vacances… En 2020, il avait été question de retrouver la famille et autres proches en bravant l’invisible, essayer de passer de bons moments après le marasme du printemps. Là, il fallait aller un peu plus loin, tout en sachant qu’avec la plupart des frontières difficiles à passer sans test PCR ou vaccin, et avec des conditions sanitaires pas rassurantes partout – avant la crise, je pensais préparer un voyage en Iran, pays parmi les plus touchés par la pandémie -, un voyage à l’étranger était peu enviable.

Restait la solution 100% française. Avec la réouverture des Rencontres photographiques d’Arles et l’envie de revoir la famille, j’avais déjà deux destinations à cocher. La forme physique étant là, l’entraînement VTT plutôt affuté et le chemin de Compostelle un vieux fantasme, c’était l’occasion où jamais de mixer ces différentes idées. Dès début 2021, je m’attelais à la tâche en m’équipant petit à petit du nécessaire, et le 4 août, avec une dose de vaccin et l’interdiction de rentrer dans n’importe quel commerce sans test PCR, je partais par monts et par vaux avec pour 1er objectif, Conques, en Aveyron, sur le chemin de Saint-Jacques.

Le contexte devait être posé, c’est fait.

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