Cap-Vert, Récit de voyage, Archipel, Afrique, Lusophonie

Février-Mars 2017

Je fais les choses à l’envers, mais n’étant pas un « découvreur », après le Brésil, le Cap-Vert, donc!

Voilà bien longtemps que je songeais à ce voyage, sans trop de conviction, mais pourtant avec une réelle curiosité. En cause? Le passé de cet archipel, d’abord, puisqu’ancienne colonie portugaise et pays composant de la lusophonie, sur le papier du moins. Surtout, à la fin des années 1990, un Thalassa ou peut-être un Faut pas rêver, vu que les deux émissions de France 3 étaient diffusées, il me semble, l’une après l’autre : une grosse heure de reportages sur ces îles m’avaient donné l’envie de ce séjour africain, avec quelques images de Santo Antão restées gravées dans ma mémoire, images de virages pavés. Allez savoir!

Par la suite, je séjournais à plusieurs reprises à Lisbonne. Quand bien même je me l’expliquais logiquement très vite, je fus étonné d’y croiser tant de Noirs. Parmi ces derniers, des cap-verdiens, justement : restaurateurs ou tenancier de discothèque, pour l’expérience que j’en eus. En 2002, Actes Sud publiait un livre de Jean-Yves Loudes, Cap-Vert : Notes Atlantiques. Découvert par hasard en librairie peu de temps après sa sortie, ce savant dosage de récit de voyage, compte-rendu de recherches ethnologiques et fiction, fit encore grandir cette envie de montagnes et océan, sans que ce soit toutefois vraiment perceptible. Il n’est d’ailleurs pas anodin que ce même exemplaire de cet ouvrage fut à l’origine du voyage en voilier d’une connaissance vers l’archipel.

En 2011, année où je partis en Turquie, j’avais prospecté du côté du Cap-Vert. Mais cette fois-ci, l’envie de continuer sur la lancée de mon séjour syrien fut plus forte. Mais c’était là, dans un coin de ma tête et ça ne devait plus dépendre que du temps et des moyens que j’étais prêt à y consacrer. En 2013, je tombais sur un autre ouvrage du même Jean-Yves Loudes, Lisbonne : Dans la ville noire. Sorti lui aussi chez Actes Sud dès 2003, il évoquait sans cesse le Cap-Vert et principalement sa culture musicale. D’autres livres, des récits de voyages principalement, confortèrent ce qui devait être fait. Y compris la préparation de mon voyage au Brésil, avec des lectures faites avant et après mon séjour : La Mission au Kongo de Guattini et Carli, chez Chandeigne, en fait forcément partie.

En 2016, je devais donc penser à ce qui devait être mon prochain voyage : le Cap-Vert s’imposa comme une évidence, le principal travail étant désormais de convaincre ma compagne du bien fondé d’un tel séjour. Il en avait fallu du temps pour me convaincre moi-même, alors c’était bien compréhensible. Nous décidâmes au forceps d’un séjour d’une 20aine de jours articulé autour du carnaval de Mindelo. Une tête en l’air et une grossière erreur de réservation des billets d’avion transformèrent ces 3 semaines en 4 et en plein hiver lyonnais nous décollions vers Sal. Comme je vous y invite désormais…

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